Cette fête de l'Aïd El Idha a été marquée par de nombreuses bévues et bavures, pour plusieurs raisons, en particulier celles ayant trait au paiement des pensions de retraite, avec les augmentations promises par le chef du gouvernement, lui-même, ainsi que la médiocrité des services bancaires. Les retraités, surtout, qui sont les mal-aimés de ces derniers temps et à qui on promet toutes les peines sont les premiers à avoir payé les errements de l'administration tunisienne et, pour la première fois, bien que c'était attendu, des services bancaires qui n'en finissent pas de nous démontrer qu'ils ne sortent pas du lot, au niveau des médiocres prestations fournies au citoyen. Les promesses s'étaient multipliées, avant la fête, faisant état que les pensions de retraites vont être servies avant l'Aïd et le chef du gouvernement lui-même avait pris sous sa responsabilité, cette promesse, soulignant que tout a été fait pour que la décision soit publiée, près d'une semaine avant l'Aïd et que les pensions de retraite seraient versés avant la fête. Pourtant, les services bancaires aidant, les moins malchanceux avaient été les retraités de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) dont les pensions avaient été libérées, à la dernière minute vendredi et seuls ceux qui disposaient de cartes de retrait bancaire, avaient pu effectuer des retraits au Distributeurs automatiques des billets, alors que les autre avaient dû attendre, lundi, pour pouvoir le faire. Les pensionnés de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) qui attendaient leurs pensions avec les augmentations ont totalement déchanté, puisqu'ils n'ont rien vu venir à l'horizon et, selon les constatations de tous les observateurs, les politiciens risquent de le payer très cher, lors des prochaines échéances électorales, surtout que leur manière d'agir n'a fait qu'aggraver les tensions et la perte de confiance en les dirigeants actuels qu'ils soient démocrates, islamistes ou autres. Comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que la nature y mette du sien, que ce soit pour les pèlerins qui ont vécu des conditions atmosphériques abominables dans les lieux saints avec des pluies diluviennes, pratiquement, sans précédents, et des vents violents qui avaient même eu raison du voile de la Kaaba. Lees intempéries n'ont pas épargné, aussi, la Tunisie, avec un climat atroce et des inondations dévastatrices, dans plusieurs régions, comme c'est le cas à Kairouan, la Marsa et Hammamet où l'eau a emporté... les moutons des pauvres, en plus des dégâts occasionnés à leurs domiciles. A se demander où sont passées les services de l'Office national de l'Assainissement et les municipalités... Cette fête de l'Aïd restera, certainement, dans les mémoires comme étant celle des bavures et de toutes les surprises.