Les dernières lois des finances, à savoir celles de 2017 et 2018 ont nui aux entreprises économiques et au secteur organisé, a dit Samir Majoul, président de l'Union Tunisienne du l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA), lors de la conférence nationale sur les orientations économiques et sociales inscrites dans le cadre de la loi des Finances 2019, tenue, hier, au Palais des Congrès, à l'initiative de la présidence du gouvernement. Il a précisé, dans le même cadre, que certaines dispositions sont parachutées, ont été adoptées en un temps très court et en parfaite contradiction avec les négociations qui ont lieu l'organisation patronale, ce qui est inacceptable. . Majoul a appelé tous les partis politiques à éviter le double discours sur les réformes et les questions économiques et sociales. Il a, également, exhorté les députés à éviter le populisme et à se débarrasser des calculs politiciens restreints dans leur interaction avec les questions politiques et sociales, s'agissant surtout du dossier des réformes économiques et la quête d'un mécanisme permettant d'accélérer l'examen des projets de lois à vocation économique. Il a, également, recommandé de mettre en place une stratégie nationale claire afin de faire face à la contrebande et au commerce parallèle qui a envahi tous les domaines et causé la fermeture de plusieurs entreprises, de grosses pertes pour le trésor de l'Etat et la mise au chômage de plusieurs employés et cadres. Le président de la Centrale patronale a souligné que la bataille n'est pas entre le propriétaire de l'entreprise et le salarié, entre l'UTICA et l'UGTT ou encore cette dernière et le gouvernement mais consiste essentiellement en la lutte contre l'extrémisme, le chômage, la pauvreté et la marginalisation, rappelant que la loi des finances sera présentée à l'ARP le 15 octobre prochain pour être adoptée le 10 décembre et que le Chef du gouvernement peut décider des réformes à même d'accélérer la réforme économique.