Le pays subit un viol systématique dans tous les secteurs d'activités, avec des intrus appelés à opérer, par des personnes ou des entreprises opérant, elles-mêmes dans le secteur, et qui trouvent leurs comptes, et même plus, en ayant recours à des étrangers pour accomplir le travail. C'est le cas avec la prolifération des étrangers dans le secteur médical où des médecins propriétaires de cliniques ont recours, en toute impunité, à l'apport de spécialistes autres que des Tunisiens. Le Conseil National de l'Ordre des Médecins "CNOM" a dénoncé, hier, "l'émergence d'un exercice illégal et organisé de la médecine sur le sol tunisien par des étrangers pratiquant divers actes médicaux dont la greffe de cheveux au sein d'établissements privés". Dans un communiqué, le CNOM a mis l'accent sur la nécessité de lutter contre cet exercice illégal de la médecine qui s'oppose aux articles 1 à 10 de la loi 91-21 du 13 mars 91, relative à l'exercice de la médecine et à l'organisation de la profession de médecin. Il a, à cet égard, appelé tous les médecins directeurs des cliniques et tous ceux qui accordent des facilités à quiconque se livre à l'exercice illégal de la médecine à se conformer à la loi sous peine de poursuites judiciaires. L'exercice de la profession de médecin est réservé aux médecins de nationalité tunisienne, titulaires du diplôme de docteur en médecine et inscrits au tableau de l'ordre des médecins de Tunisie (article premier de la loi 91-21 du 13 mars 91, relative à l'exercice de la médecine et à l'organisation de la profession de médecin) sauf dérogation accordée, à titre temporaire et révocable, par le ministre de la santé aux médecins de nationalité étrangère, après avis du conseil national de l'ordre des médecins, rappelle le conseil.