…Mais qu'en est-il du sort du gisement de «Halk El Menzel» et de la question de la corruption? Le Temps - Certaines bonnes nouvelles arrivent, quand même, à réchauffer les cœurs en ces temps de morosité et de marasme économique, même si certaines zones d'ombres demandent encore à être éclaircies concernant d'autres concessions pétrolières, notamment la question de l'exploitation du gisement de « Halk El Menjel » à Monastir, et les circonstances ayant conduit au limogeage d'ancien ministre Khaled Kaddour, pour regagner la confiance de l'opinion publique qui en a assez des magouilles, des coups-bas des politiciens, des querelles de palais, et des règlements de comptes. Le champ pétrolier de Nawara vient faire revivre l'espoir.Il a fallu attendre un séminaire organisé par l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP), pour être édifié, au moins, sur l'existence de quantités de pétrole en Tunisie qui peuvent aider à exporter moins d'or noir. Ainsi, la Tunisie compte inaugurer le champ Nawara à Tataouine en juin 2019, selon le ministre de l'Industrie et des Petites et moyennes entreprises, Slim Feriani Ce projet d'investissement mixte entre la Tunisie et la société autrichienne OMV, qui constitue un des projets les plus importants dans le secteur, renforcera la production énergétique de 30 à 40% et offrira des recettes d'environ 500 millions de dollars ( plus d''un milliard de dinars), soit l'équivalent de la subvention accordée par l'Etat aux hydrocarbures, a-t-il ajouté en marge de l'ouverture du 14eme séminaire international sur "la production et la prospection des hydrocarbures en Tunisie". Environ 95% des travaux du projet de champ Nawara sont achevés, selon le directeur général adjoint de l'Entreprise tunisienne des activités pétrolières AbdewahabKhamassi. Par ailleurs, un programme de forage de 20 puits de prospection est prévu pour la période 2019/ 2020, a déclaré le Directeur général-adjoint de l'ETAP. Il a, en outre, indiqué qu'un programme vise également le développent entre 30 et 50 puits pétroliers ce qui permettra de renforcer la production d'énergie en Tunisie. La production actuelle de pétrole varie entre 70 et 80 mille barils de pétrole, a souligné Khamassi, ajoutant que cette production couvre moins de 50% des besoins du pays. Environ mille personnes participent au séminaire international sur "la production et la prospection des hydrocarbures en Tunisie" qui se tient tous les deux ans, selon l'ETAP, qui organise cette manifestation. Maintenant que la question revient au-devant de la scène, tout le monde s'interroge sur le cas du gisement de « Halk El Menzel », à Monastir, exploité durant neuf ans, illégalement, et qui a coûté le limogeage à effet immédiat du ministre de l'Energie et des Mines, Khaled Kaddour, de son secrétaire d'Etat chargé des Mines, Hachem Hmidi ainsi que deux directeurs généraux et le président-directeur général de l'ETAP. Deux affaires de corruption étaient en ligne de mire, l'une visant le secrétaire d'Etat, accusé de malversations par un entrepreneur irakien, l'autre visant le ministre et les cadres du ministère de l'Energie, concernant le puits de pétrole « Halk El au large de Monastir exploité de manière illégale depuis 2009 par Tunisian Onshore& offshore Petroleum and Industrial Contractor (TOPIC). Ce champ pétrolifère sous-marin a été découvert par la société française Elf en 1977 pour faire ensuite l'objet en 1979 d'une convention autorisant son exploitation par les entreprises Elf, OMV et Shell pour une durée de 50 ans. La concession d'exploitation est passée de mains en mains pour finir par échoir à la société TOPIC en 2006. Société à laquelle prennent part la SAROST, Attijari Sicar, les familles Bouricha et Toumi, la Banque de l'habitat (BH) et la Société tunisienne de banque (STB) ainsi que la Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale.