– F.S. – Vidée de ses compétences par les dirigeants actuels de cette frange de la classe politique, la gauche se morfond dans ses critiques loin d'être constructives, contre tout ce qui ne va pas, certes, mais, le malheur c'est qu'elle ne propose pas de solutions et qu'elle dénigre, purement et simplement, sans chercher à aller, vraiment, au fond des problèmes. "La coalition au pouvoir est derrière la situation de faillite politique et économique que vit le pays en l'absence d'un projet de réforme nationale capable de sortir la Tunisie de sa crise étouffante et d'un modèle de développement qui permet au citoyen de recouvrer sa dignité", a déclaré le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhaier Maghzaoui. Présidant, dimanche à l'Ariana, un meeting populaire, Maghzaoui a estimé que son mouvement constitue une alternative à la "médiocrité politique" qui nuit aux intérêts du simple citoyen tunisien et à son droit à la paix sociale et à la stabilité politique et économique. Toutefois, et malgré sa bonne volonté, le mouvement Echaâb sait qu'il ne fait pas, encore, le poids et qu'il ne peut pas représenter, vraiment, une alternative, surtout qu'il ne compte pas le nombre suffisant de compétences, pour aller loin dans les choix politiques, économiques et sociaux du pays. L'orateur a évoqué certains problèmes auxquels le pays se trouve confronté, citant, notamment, "la détérioration des conditions de vie, la flambée des prix, l'inflation, le chômage, la pauvreté, l'ignorance, la pénurie de certains produits de base et la défaillance des services de santé, de transports et de l'éducation", appelant le chef du gouvernement, Youssef Chahed à se mettre du côté du citoyen, à veiller à résoudre les problèmes de développement et les difficultés économiques et à améliorer les services afin de promouvoir le pays loin des conflits politiques qui ne concernent en rien le Tunisien", a-t-il dit. Evoquant la question des assassinats politiques survenus après la révolution tunisienne, Maghzaoui a affirmé qu'ils sont liés au terrorisme, faisant porter au mouvement Ennahdha la responsabilité politique, morale et éventuellement pénale dans cette affaire. Il est nécessaire, selon le secrétaire général du mouvement Echaâb, de dévoiler la vérité et de juger les personnes impliquées afin que le citoyen tunisien puisse reprendre confiance en l'élite politique dont une partie est, probablement, impliquée dans les assassinats, le terrorisme et l'envoi de jeunes dans des foyers de tension selon lui.