Les services du ministère du commerce ont organisé, hier, des campagnes nationales de contrôle dans les grandes et moyennes surfaces sur l'ensemble du territoire de la République dans le cadre de l'exécution du programme de contrôle d'urgence afin de maîtriser les prix et de lutter contre le monopole, le commerce parallèle et la contrebande, a déclaré, hier, la directrice générale de la concurrence et des enquêtes économiques Karima Hammami. Elle a expliqué, dans une déclaration, à l'agence TAP, que ces campagnes nationales s'inscrivent également dans le cadre de la mise en œuvre des décisions et orientations de la commission nationale de suivi de l'évolution des prix, de la régularité de l'approvisionnement, la lutte contre le commerce parallèle, la contrebande et la réalisation de campagnes de contrôle qui ont démarré le 23 novembre 2018. Ces campagnes visent à s'assurer du respect des dispositions juridiques relatives à la transparence des transactions au niveau de l'affichage des prix et la facturation, outre la lutte contre les pratiques de monopole dans la distribution des produits subventionnés et la manipulation des prix légaux ainsi que la dissimulation des marchandises et leur non exposition dans les points de vente (légumes, fruits, lait, sucre, beurre et autres...). Elles ont également pour objectifs de faire face aux pratiques des publicités mensongères des prix, de s'assurer de la crédibilité des offres commerciales, de la qualité des produits exposés et des conditions de leur stockage. Campagnes périodiques Par ailleurs, la commissions régionales chargées du suivi des prix, de la garantie de la régularité de l'approvisionnement, de la lutte contre la contrebande et le commerce illicite ainsi que de l'organisation du contrôle commun, joue un rôle primordial dans la protection de l'économie contre les impacts négatifs de la hausse des prix et du commerce parallèle, a souligné le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement Ridha Saïdi Saïdi qui a présidé, jeudi, les travaux de la commission régionale chargée de la maitrise des prix dans le gouvernorat de Bizerte, a mis en exergue la détermination du chef du gouvernement Youssef Chahed de réactiver les tâches de la commission nationale, d'organiser des réunions périodiques toutes les deux semaines et de charger les gouverneurs de présider les commissions régionales. D'après lui, "les interventions de la commission et les mesures induites seront pérennes dans le temps et dans l'espace, de façon à intervenir périodiquement durant toute l'année", de manière à faire face aux différents phénomènes du monopole et de la contrebande. Il a fait observer, à ce propos, que le marché de bétail de Ras Djebel est considéré comme l'une des sources de contrebande des bovins en Tunisie. Du coup, il a insisté sur le contrôle de ces sources sur les routes, dans les étables et dans les marchés ainsi que sur l'interdiction de l'installation anarchique dans la région. De son côté, le gouverneur de Bizerte a appelé tous les services officiels et organisationnels à assumer leur responsabilité nationale pour rompre avec tous les phénomènes illicites, se disant navré de voir le gouvernorat de Bizerte classé parmi les sources de la contrebande de bovins. Il a, également, recommandé de rompre avec cette image décevante pour la région et ses habitants et d'appliquer la loi avec toute transparence vis-à-vis des contrevenants. Les participants ont insisté sur la nécessité de mettre à niveau les marchés, d'inciter les structures de l'Etat concernées à interdire l'exploitation des enfants en matière de vente et d'installation sur les marchés, de rationaliser les prix de la production, de lutter contre le phénomène de la corruption et de réactiver la loi de la marge bénéficiaire au profit des détaillants.