Déterminés à montrer la poursuite de la mobilisation, les participants ont convergé vers l'Arc de Triomphe de la ville. Dans la cité phocéenne, la mobilisation des gilets jaunes se poursuit. Environ un millier de personnes se sont rassemblées samedi matin devant l'Arc de Triomphe de Marseille. Leur objectif: prouver que leur mouvement ne s'essouffle pas malgré les fêtes. Les manifestants, venus de plusieurs points de blocage dans la région, ont commencé à se réunir dans le calme vers 10h Porte d'Aix, dans le centre de la ville. Des grappes de ballons jaunes avaient été installées. La préfecture de police n'avait pas relevé vers 14h30 d'incident notable, alors que 300 «gilets jaunes» continuaient de stationner sur le Vieux-Port. Des revendications inchangées «Macron, démission!», scandaient des groupes de dizaines de gilets jaunes descendant de la gare Saint-Charles et rejoignant le rassemblement. «Nous ne sommes pas une bande d'anarchistes assoiffés de sang et de casse comme le gouvernement et certains de ses collabos veulent nous présenter», a déclaré un orateur gilet jaune au micro. Une équipe de BFMTV avait été expulsée au début du rassemblement sous les huées et les cris de «menteurs». Venus notamment de l'étang de Berre et du péage de la barque, près d'Aix, ils ont demandé pour la plupart la démission d'Emmanuel Macron ou le Référendum d'initiative citoyenne (RIC). «La clé de voûte, c'est le référendum» Priscilla Ludosky, automobiliste francilienne considérée comme l'une des initiatrices du mouvement des gilets jaunes avec sa pétition en octobre contre la hausse des taxes sur les carburants, est venue les soutenir. «Ce qui ressort de toutes les personnes qui ont quelque chose à dire, c'est qu'on veut retrouver du pouvoir d'achat et avoir notre mot à dire dans les décisions», a-t-elle déclaré. «On veut un référendum sur la mise en place du RIC, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité et la baisse des rentes du gouvernement. C'est à la population de décider», a-t-elle ajouté. «La clé de voûte, c'est le référendum, c'est ce qui nous unit quelles que soient nos opinions politiques», a déclaré de son côté Jean-Luc Goos, un commerçant marseillais qui dit participer au mouvement depuis le début. «On est là pour sauver la démocratie», ajoute ce gilet jaune qui estime que la participation ou non aux européennes est une question «secondaire».