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L'énigme des manifestations nocturnes
Publié dans Le Temps le 02 - 01 - 2019

L'Etat et les extrémistes attirent les jeunes de Kasserine dans le sillage de la violence, le premier pour n'avoir rien fait pour cette région, comme beaucoup d'autres régions, d'ailleurs, et les seconds en utilisant l'argent sale et le terrorisme pour les obliger à sortir la nuit pour se divertir en mettant sur les dents les forces sécuritaires.
Ces manifestations nocturnes ont fait âche d'huile et ont atteint, vendredi et samedi soir, la cité Ettadhamen, avec des pillages et des arrestations de casseurs, à la clé.
Chômage, désœuvrement, absence de perspectives et de développement aident à créer un climat de tension dans plusieurs régions où les jeunes n'ont que le sentiment de désespoir pour se désaltérer, en l'absence de perspectives d'avenir, alors que, depuis la Révolution, les différents gouvernements ont promis monts et merveilles.
Mercredi et pour la troisième nuit consécutive, les chauves-souris ont pu, encore une fois, mobiliser la jeunesse innocente de Kasserine, pour semer le désordre, la tension et la terreur dans cette région du centre-ouest.
Les manifestations de nuit dans le quartier Ennour de de Kasserine ont repris mercredi soir, après un calme relatif dans la ville, plusieurs jeunes ayant bloqué la rue principale du quartier avec des pierres et des pneus incendiés, rapporte la correspondante de l'agence TAP auprès de témoins.
L'intersection de la rue Al-Hussein Zarrouk dans les quartiers Ennour et Ezzouhour connait un déploiement important des forces de sécurité alors que le centre-ville est quadrillé depuis la matinée par un dispositif militaire devant un certain nombre d'institutions publiques vitales pour les protéger contre toute tentative d'agression ou de sabotage.
Les deux quartiers sont le théâtre de heurts depuis la soirée de lundi dernier entre les unités de sécurité et des jeunes manifestants qui ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les agents de sécurité, les obligeant à faire usage de gaz lacrymogène pour les disperser, sur fond de la mort du photographe Abderrazak Zorgui après une immolation par le feu dans des circonstances non encore élucidées, et sans soulever aucune revendication.
Ces manifestations ont été accompagnées d'incidents avec la destruction de caméras de surveillance du ministère de l'Intérieur installées à l'intersection des deux quartiers. Et on vous laisse imaginer à qui profite ces méfaits.
Depuis le début des manifestations, le ministère public a arrêté 27 personnes. Parmi les arrestations, quinze personnes sont originaires de Kasserine, cinq de Foussana et trois suspects dans la municipalité de Sbeïtla, accusés d'avoir endommagé des propriétés publiques et privées, selon le porte-parole du tribunal de première instance de Kasserine, Achraf Yousfi.
Pourtant, un calme relatif avait prévalu, toute la journée dans la ville de Kasserine après deux jours de manifestations nocturnes.
Face à cette situation, les pouvoirs publics (exécutif, législatif et judiciaire réunis), montrent une désinvolture suspecte, en prenant tout leur temps, sans informer l'opinion publique des développements dans les investigations sur la mort du journaliste. Le porte-parole du tribunal de première instance de Kasserine, Achraf Yousfi, a pris, simplement, la peine d'indiquer que les informations faisant état d'aveux par le suspect dans l'immolation par le feu du cameraman Abderrazak Zorgui "sont de nature à nuire au secret de l'instruction", sans préciser que ces « rumeurs » sont vraies ou fausses. Il se confine dans le secret de l'instruction, alors que la région risque de s'embraser.
"La seule source autorisée à fournir des informations sur cette affaire est le tribunal de première instance de Kasserine", a-t-il affirmé, soulignant que, tant que l'enquête est ouverte, aucune information ne peut être divulguée afin de préserver sa confidentialité et le déroulement de l'enquête.
La sous-département chargé des affaires pénales au sein du département de la police judiciaire a arrêté mardi le suspect dans l'affaire de la mort du cameraman Abderrazak Zorgui qui a été placé en garde à vue en coordination avec le premier juge d'instruction du troisième bureau du tribunal de première instance de Kasserine chargé de l'affaire, selon un communiqué du ministère de l'intérieur.
Le suspect, âgé de 18 ans, habite dans le quartier Al Karma à Kasserine.
Abderrazak Zorgui a succombé à ses blessures à l'hôpital régional de Kasserine suite à une immolation par le feu, un acte qui a provoqué des manifestations de protestation dans la ville contre les conditions sociales difficiles dans la région, rappelle-t-on.
Lorsque les responsables des forces de sécurité ne sont pas capables d'agir au bon moment pour mettre fin à la tension, tout est possible et la voie est ouverte aux terroristes pour exploiter la situation, avec l'argent public, surtout qu'ils avaient pu délester une agence bancaire de pas moins de 320 mille dinars, un vendredi après-midi… Comprenez ce que vous voulez !


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