- L'Union générale tunisienne du travail est en train de mobiliser et de multiplier les rencontres avec la base syndicale, en prévision de la grève générale décidée pour le 17 janvier. En plus du secrétaire général, Noureddine Taboubi qui s'est montré optimiste quant à l'aboutissement à un règlement concerté, les secrétaires généraux de la centrale syndicale continuent à souffler le chaud et le froid, entre déclarations enflammés et signes d'apaisement. Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Sami Tahri a affirmé, hier, que les négociations sur les augmentations salariales dans la fonction publique ont enregistré une progression. Le gouvernement a proposé une augmentation de 700 millions de dinars, a-t-il fait savoir, soulignant que cette proposition doit être révisée, puisque l'UGTT revendique une augmentation dans la fonction publique équivalente à celle du secteur public. Certes, la centrale syndicale reste ouverte aux négociations afin de parvenir à un accord avant la grève générale prévue pour le 17 janvier courant, mais, elle peut recourir à la grève, si on l'y oblige, a-t-il déclaré à l'agence TAP, en marge du congrès ordinaire de la fédération générale de l'électricité et du gaz relevant de l'UGTT, tenu à Hammamet. La centrale syndicale prévoit l'organisation de meetings régionaux le 6 janvier à Béja, le 12 janvier à Sousse, et un meeting national, le 14 janvier à Tunis, a-t-il annoncé. L'UGTT est attachée à sa revendication afin d'établir une certaine équité entre les travailleurs du secteur public et de la fonction publique, a-t-il insisté, soulignant la dégradation du pouvoir d'achat de 40pc pour les travailleurs dans tous les secteurs sans exception. Concernant la grève dans le secteur de l'information prévue le 14 janvier prochain qui coïncide avec le meeting national, il a souligné que "l'UGTT soutient les revendications des journalistes, malgré l'absence de coordination entre le Syndicat national des journalistes tunisiens et le Syndicat général de l'information relevant de l'UGTT, pour l'organisation de ce mouvement". Cette période est marquée par l'organisation de plusieurs mouvements de protestation par certains secteurs, dont le syndicat de l'enseignement secondaire, a-t-il fait savoir, signalant que la revendication commune qui s'impose aujourd'hui à l'UGTT est celle de l'augmentation salariale dans la fonction publique. Pour sa part, Hfayedh Hfayedh, secrétaire général adjoint de l'UGTT chargée de la fonction publique, a souligné, hier, que "les négociations avec le gouvernement trébuchent encore et la grève générale du 17 janvier 2019 est toujours maintenue en l'absence d'un accord entre les deux parties ". "Les propositions du gouvernement ne sont pas satisfaisantes jusqu'à présent", a ajouté le responsable syndical en marge de sa participation à la commission administrative extraordinaire de l'UGTT à Sidi Bouzid, précisant que les réunions se poursuivent entre le secrétaire général de la centrale syndicale et le chef du gouvernement pour parvenir à un accord sur les majorations salariales dans la fonction publique. Par ailleurs, Hfayedh Hfayedh a signalé que lors de la réunion tenue le 28 décembre dernier, les listes définitives des ouvriers de chantier ont été établies et seront examinées d'ici le mois de mars prochain avant d'entamer la régularisation de tous les dossiers concernés. Dans ce contexte, il a indiqué que l'UGTT soutient les revendications de tous les travailleurs sans exception, y compris les enseignants du secondaire, faisant observer que l'organisation ne soutient pas, toutefois, les mouvements de protestation qui peuvent engendrer des conflits avec l'opinion publique.