Les vacances au sein de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) inquiètent tout le monde, même des partis politiques qui en ont fait état, craignant des magouilles en vue de places des pions capables de fausser les résultats du scrutin. Depuis un certain temps, les appels se multiplient pour combler ces défaillances, surtout que cette instance bénéficiait, dans le passé, de la confiance des citoyens. La situation devient vraiment inquiétante avec le silence de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) concernant le remplacement du tiers des membres et, surtout, de l'élection de son président. Selon certains citoyens, la volonté des partis politiques de placer des membres qui leur font allégeance est devenue suspecte. Tout le monde craint des magouilles pour influer ssur les résultats des votes, d'une manière ou d'une autre. Le président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) Mohamed Ennaceur, a appelé, mardi, les présidents des blocs parlementaires à tenir, demain, une réunion de consensus autour de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), a indiqué le porte-parole du président de l'ARP, Hassen Fathalli. "Les blocs parlementaires doivent inviter leurs députés à prendre part à la session plénière qui sera consacrée au comblement de la vacance au sein de l'ISIE", a-t-il ajouté dans une déclaration à TAP, précisant que cette plénière devrait avoir lieu dans les plus brefs délais. Dans le même sillage, Ennaceur a indiqué que la mise en place des instances constitutionnelles est une priorité pour le Parlement, au cours de cette dernière législature. En outre, certains partis, même s'ils ne sont pas bien préparés pour les prochaines échéances électorales, soulignent la nécessité de voir cette instance retrouver ses moyens, afin d'accomplir sa mission, de la meilleure manière possible, dans les délais impartis. A ce niveau, le mouvement Afek Tounès a indiqué que le retard dans le comblement de la vacance au sein de l'ISIE constitue une "sérieuse menace" pour le processus électoral malgré le large consensus sur la tenue des élections dans les délais impartis. Dans une déclaration à l'issue de la réunion du bureau politique du parti en session ordinaire, Afek a de nouveau, appelé le parlement à assumer ses responsabilités dans le parachèvement de l'installation des instances constitutionnelles. Le parti insiste, notamment, sur l'urgence de combler la vacance au sein de l'ISIE (trois membres) et de compléter l'élection du reste des membres de la Cour constitutionnelle dans les plus proches délais. Abordant la persistance de la crise de l'enseignement, Afek exhorte, dans sa déclaration, divers intervenants à retourner à la table des négociations tout en évitant l'escalade, se disant toutefois, comprendre les revendications légitimes des éducateurs. Concernant les derniers développements en Syrie, Afek Tounès a dit soutenir l'orientation de la Tunisie vers le rétablissement des relations diplomatiques avec ce pays frère. Le parti a, dans la foulée, insisté sur la nécessité d'œuvrer en vue de dévoiler les réseaux chargés d'envoyer les jeunes tunisiens vers les zones de tension et de traiter ce dossier avec toute la fermeté requise. De son côté, le comité central du parti "al-Joumhouri", réuni les 5 et 6 janvier à Sousse, a appelé à la mise en place de la Cour constitutionnelle, à l'élection du président et des membres de l'Instance électorale et à l'encadrement législatif des sondages politiques à l'approche des rendez-vous électoraux. Dans une déclaration publiée dimanche, les membres du comité central réclament d'"assainir le climat politique" et de tenir les prochaines échéances électorales loin des "conflits politiques qui secouent la coalition au pouvoir". Ils appellent les militants du parti à commencer à constituer les listes électorales des prochaines législatives et à s'ouvrir à toute initiative sérieuse visant à unir la famille démocrate socialiste. Ils exhortent, en outre, le gouvernement à présenter des propositions efficaces pour faire face à la baisse du pouvoir d'achat des employés et d'éviter les conséquences et le coût de la grève générale dans la fonction publique prévue le 17 janvier.