Le développement et l'intégration économique dans les régions du pays, ainsi que l'investissement dans les différents secteurs, s'imposent sans doute en tant que priorité essentielle des plus absolues. Au bout de huit ans d'une révolution accoucheuse de désillusions, il est grand le temps pour que les régions marginalisées jouissent enfin d'une égalité au niveau de la réhabilitation de l'infrastructure sanitaire, du renforcement des équipements et la construction des hôpitaux équipés. A cet effet, Zied Laadheri, ministre de Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale a annoncé, lors d'une séance plénière tenue au sein de l'ARP, que l'endettement s'inscrit dans le cadre d'optimisation des objectifs souhaités pour le financement des projets auxquels le gouvernement une priorité. Evoquant le développement régional dans le secteur de la santé, le ministre annonce une série de nouvelles. « Cette année, il y aura le démarrage des travaux de construction de nouveaux hôpitaux régionaux, à Jelma, Haffouz, Makthar, Ghardimaou, Thala et Dahmani, Sbiba et Eljem ainsi qu'une rénovation prévue de l'hôpital de Gabès pour un montant de 2 milliards de dinars » , déclare le ministre. Dans le cadre d'une coopération tuniso-française, l'étude du projet de construction de l'hôpital régional de « Sidi Bouzid » est en cours d'élaboration. Ce projet, précise le ministre, est d'une enveloppe de 280 millions de dinars. Il vient renforcer et améliorer le système de la santé dans la région. M.Laadheri indique aussi que les études techniques sont au cours de finalisation. « Pour l'hôpital de Gafsa, l'appel d'offres aura lieu au début de cette année. Le coût de cet hôpital est estimé à 260 millions de dinars », ajoute Laadheri. Le projet de l'hôpital régional de « Jelma » s'ajoute aussi à la série des nouvelles constructions des hôpitaux régionaux prévues cette année en cours. Le ministre révèle que l'hôpital de Jelma est financé par le fonds Koweïtien de l'ordre de 50 millions de dinars. La Tunisie, avec ses propres moyens, ne pourrait pas pallier l'écart de développement Dans le même contexte, M.Laadheri a précisé que l'Etat en quête de besoins vitaux lesquels l'obligent à recourir à l'emprunt, réitérant que les moyens de l'Etat, sont limités et ne lui permettent pas de couvrir ses besoins. « La Tunisie, par ses propres moyens, ne pourra pas pallier l'écart de développement déjà existant dans les différents secteurs, notamment dans le secteur de la santé », ajoute-t-il. Par ailleurs, le ministre a indiqué que beaucoup de gens pensent que le gouvernement dispose d'autres choix mis à part le recours à l'endettement. Cette impression, révèle-t-il, est archi-fausse. « Touts les députés saient très bien que la Tunisie a une structure budgétaire déficitaire. Tous les autres pays s'orientent vers l'endettement. La Tunisie ne fait pas exception dans ce sens. Ce qui diffère dans l'endettement, c'est l'objectif final et les raisons de l'endettement », insiste-t-il. In fine, M.Laadheri déclare que le recours à l'endettement n'est guère un choix. Et de poursuivre : « Au contraire, l'endettement est une nécessité découlant de l'aggravation des finances publiques que connaît le pays ».