Le secrétariat général du conseil de l'union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe (USTMA) a décidé lors d'une réunion tenue, vendredi à Tunis, d'organiser le 5e congrès de l'union le 8 février prochain à Tunis. Le secrétaire général de l'USTMA, Abdeslam Jrad a souligné, à cette occasion, l'importance de ce congrès qui se tient dans une conjoncture difficile marquée, notamment, par l'augmentation des menaces terroristes dans la région, d'où la nécessité, a-t-il dit, d'une organisation syndicale maghrébine puissante. Le mouvement syndical demeure, a-t-il ajouté un pilier fondamental de l'action maghrébine commune dans le cadre du respect des conventions internationales et de la consécration de l'éthique syndicale pour unifier les rangs. De son côté, le secrétaire général de l'union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi a déclaré que le prochain congrès de l'USTMA constitue un rendez-vous historique compte tenu des difficultés vécues au lendemain des révolutions arabes. Le choix du 8 février pour la tenue de ce congrès, revêt, a-t-il dit, un caractère symbolique, rappelant, à cet égard, les événements du 8 février 1958 lorsque les peuples tunisien et algérien virent leur sang se mélanger suite au bombardement du village tunisien de Sakiet Sidi Youssef, à la frontière avec l'Algérie. Ce congrès, a-t-il ajouté, permettra de réfléchir à la création d'un marché maghrébin commun et à inciter les hommes politiques à faire du Maghreb arabe un modèle à suivre au service de l'intérêt des peuples de la région. Evoquant la situation en Tunisie, Taboubi a indiqué que la grève générale prévue le 17 janvier courant dans le secteur public et la fonction publique n'est pas une fin en soi mais un moyen pour défendre les droits des travailleurs. De son côté, le secrétaire général de l'union des travailleurs algériens, Abdelmajid Sidi Said a fait part de son entière solidarité avec l'UGTT dans son militantisme pour réaliser les revendications légitimes des travailleurs, affirmant que le congrès de l'USTMA viendra impulser l'action syndicale maghrébine. Pour sa part, le secrétaire général de l'union marocaine du travail, Miloudi Mkharek a indiqué que le prochain congrès permettra à l'union de retrouver sa place en tant que force agissante dans la défense de la classe ouvrière maghrébine.