Ce maudit virus qui a paralysé le monde entier et bloqué toutes les activités y compris celle du sport, aura sans aucun doute des répercussions néfastes sur l'économie mondiale en première ligne et affectera l'activité sportive et particulièrement le football dans les quatre coins du monde. Les premières semaines de ce virus ont largement affecté les caisses des clubs, même les plus huppés à l'instar de Liverpool, Barcelone, le PSG, Bayern et bien d'autres qui ont décidé dans un premier temps de revoir les salaires de leurs joueurs à la baisse avant de passer à une seconde étape, celle de la mise au chômage de plusieurs joueurs. Des prises de position qui dénotent des difficultés de ces clubs, mais aussi nos clubs déjà en grosses difficultés depuis de longues saisons, mais dont la plupart se trouvent aujourd'hui en faillite et certains présidents sont sur le point de glisser les clés sous la porte et rendre le tablier. Sans ressources fixes depuis la mise en application du professionnalisme en 1976, la majorité des clubs tunisiens se sont trouvés depuis incapables d'honorer leurs engagements et leurs bilans sont au rouge d'une saison à une autre. L'aide du MJS La FTF a eu la louable initiative de venir en aide aux clubs, mais les sommes allouées sont très dérisoires et ne peuvent répondre aux grosses dépenses des équipes de toutes les divisions confondues. Une enveloppe de 20 mille dinars pour les équipes de la Ligue 1 et la moitié pour celles des équipes de la Ligue 2 ne couvre même pas les dépenses quotidiennes et ne peut en aucun cas aider les responsables à assurer les salaires de leurs joueurs. Ces derniers en détresse, ont lancé des appels aux autorités pour leur venir en aide après s'être assuré que leurs dirigeants ne peuvent rien faire pour eux. la réponse est vite venue de la part du Ministère des Sports qui a décidé de débloquer 70% des subventions aux clubs afin de pouvoir faire face à leurs engagements envers leurs joueurs et leurs techniciens. La FIFA réagit La FIFA, consciente des problèmes des clubs en cette période de coronavirus, n'est pas restée les bras croisés, elle a demandé dans un premier temps de d'utiliser le pouvoir du football pour diffuser des messages clés pour sensibiliser les populations au danger de ce virus. Presque tous les grands noms du football mondial ont réalisé des spots télévisés pour exhorter les sportifs à respecter les consignes des autorités sanitaires. Infantino a estimé que l'intervention du football sera crucial pour aider les sociétés à remonter la pente après la pandémie. L'homme fort du football mondial a par ailleurs décidé de venir au chevet des fédérations nationales et des équipes. La fédération internationale, dont la situation financière est «solide» avec environ 1,5 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros) de réserves, «réfléchit aux possibilités de fournir une assistance à la communauté du football à travers le monde», comme elle l'a fait savoir par communiqué diffusé ces derniers jours. Au lendemain de l'annonce du report à 2021 de l'Euro de foot et alors que toutes les compétitions de clubs, nationales comme continentales, ont été suspendues, la FIFA avait annoncé la création d'un groupe de travail aux côtés des confédérations continentales pour se pencher sur les conséquences de la crise du coronavirus autour du calendrier international et des transferts de joueurs. Pour joindre l'action à la parole, le président de la FIFA et son exécutif se réuniront dans les prochains jours avec les représentants des confédérations pour étudier ensemble la situation et arrêter les sentiers à suivre pour déclencher l'opération qui sera financé par un fond de soutien auquel participeront ces confédérations, mais la plus grosse somme sera versée par l'instance internationale. Une bouffé d'oxygène pour les clubs dont les nôtres, dont les responsables espèrent une enveloppe plus consistante que celle de la FTF.