A l'arrêt depuis bientôt un mois, l'activité sportive et celle du football en particulier se résume pour les équipes en des exercices de maintien de forme exécutés sous le contrôle des préparateurs physiques. C'est également le cas du ST, l'une des rares équipes à avoir profité du confinement général et par conséquent de l'arrêt de la compétition après une série de résultats négatifs et une élimination en coupe à Gafsa qui en dit long sur la mauvaise passe de l'équipe. L'équipe stadiste a laissé ses fans tout au long de 16 journées déjà jouées, sur le qui-vive avec des résultats en dents de scie et des changements de situations qui ont laissé perplexe plus d'un parmi ses supporters qui ne savent plus si leur équipe est capable de jouer les premiers rôles ou si elle reste un simple outsider. En effet, le ST a été parmi les premières équipes à revenir aux entraînements sous la conduite de Mantacer Louhichi et a été l'une des premières équipes à opérer des recrutements ciblés avant même le début du « mercato ». Mais les résultats des premières rencontres de championnat n'ont pas suivi les efforts consentis par le comité directeur. Avec deux défaites la première lors du premier derby de la saison face au CA et sur le score sans appel de 3/0, la seconde à Monastir contre l'équipe locale et un match nul conte le nouveau promu, le CS Chebba, il était clair que Mantacer Louhichi allait payer la facture. Dès la 4ème journée, Jalel Kadri a été appelé au chevet de l'équipe. Un changement qui a donné immédiatement ses fruits, et de victoire en victoire, le ST s'est très vite retrouvé dans le carré d'as. Trois victoires consécutives face au CSS à Sfax, l'ESS et le CA au Bardo avec un score de parité contre le champion sortant ont fait rêver les supporters qui ont commencé à croire que la saison 2019/2020 sera celle de l'équipe stadiste. Le bilan de Jalel Kadri même s'il a été meilleur que celui de son prédécesseur Mantacer Louhichi, n'a pas été conforme aux grands sacrifices des dirigeants et à leur tête le président du club Jalel Ben Aïssa qui n'a épargné aucun effort pour renforcer son effectif. Mais si le ST a fait le plein lors de la période de transfert estivale, il a perdu ses joueurs clés lors du mercato d'hiver. Le départ de Guy Mbenza, le buteur de l'équipe avec 6 buts, celui de Chiheb Zoghlami également ont laissé un grand vide qu'Ilimi Sikiru et Victor Apata n'ont pu remplir jusque-là. Pourtant tout baignait dans l'huile pour le ST qui de la 4ème à la 16ème journée a enregistré 8 victoires, mais a concédé 3 défaites dont les deux dernières qui ont précédé l'arrêt de la compétition. La première à Chebba face au nouveau promu, la seconde, un véritable Waterloo au Bardo même contre l'US Monastir avec 4 buts encaissés, portant le total à 16 buts en 16 rencontres, soit une moyenne d'un but par match. Le ST s'est imposé depuis le début de la saison à 8 reprises, dont 3 en déplacement avec 7 buts marqués sur un total de 17 buts. Le ST a ainsi ramassé 18 points sur 27 possibles au complexe Hedi Enneifer au Bardo, et n'a obtenu que 9 points sur 21 possibles en déplacement concédant pas moins de 4 défaites, réussissant tout de même à s'imposer à trois reprises. Malgré ses quelques faux pas, le ST garde encore de forte chance de terminer la compétition parmi le carré d'as. Avec 10 rencontres encore à disputer dont 4 au Bardo avec 6 déplacements dont celui contre l'ES Tunis à Radés et un autre à Sousse face à l'ESS. Les Stadistes se rendront également à Metlaoui et à Hammam-Lif, deux équipes en lutte pour leur maintien. Du pain sur la planche pour Jalel Kadri et sa troupe qui restent toutefois capables de s'illustrer à l'arrivée et décrocher une place dans l'une des deux compétitions africaines.