« Il est important de prendre une position sans équivoque vis à vis du dossier libyen alors que les dispositions de l'article 141 du règlement intérieur de l'Assemblée des représentants du Peuple autorisaient le président d'un bloc parlementaire à soumettre une demande obligeant le Parlement à s'exprimer sur la question, de par le rôle que joue la Tunisie dans le maintien de la paix dans la région du Maghreb, en particulier. Ce qu'entend faire le président du Parlement, ne doit aucunement passer par le Parlement. Il ne doit pas devenir le bras de Ghannouchi pour que ce dernier puisse appliquer sa propre politique vu les relations douteuses du président du Parlement tunisien avec son fidèle disciple turc et les deux accords qu'il souhaitait faire passer en urgence au vote. Egalement, les députés doivent prendre leurs responsabilités et voter le projet de motion afin d'adopter une position unifiée ». Abir Moussi (Présidente du Parti destourien libre-PDL) « Le fait que le gouvernement s'appuie sur l'invitation de la fédération à faire un don d'une journée de travail, pour ensuite exploiter cette invitation dans des retenues abusives sur les salaires des fonctionnaires et des travailleurs, ne peut en aucun cas être considéré comme un acte de solidarité comme nous le voulions. Nous ne pensions pas que les salariés allaient devenir la seule victime de retenues injustes et injustifiées. La patience des ouvriers a des limites. Nous ne sommes pas des sapeurs-pompiers pour assumer la responsabilité de chaque incendie. Nous ne sommes pas non plus des faire-valoir pour voir chacun expérimenter ses politiques à nos dépens et nous mettre de la sorte devant le fait accompli. L'UGTT sait être une force de proposition, mais aussi de protestation. Nous ne nous tairons pas face au préjudice causé aux travailleurs ni face à toute altération de leurs droits et destin ». Noureddine Taboubi (Secrétaire général de l'UGTT) « Laissez Emna Chargui tranquille ! Ne nous renvoyez pas au carré du takfirsme et des restrictions de la liberté de conscience sachant que la parodie est un style littéraire. La jeune internaute a été convoquée par le Parquet après avoir publié sur Facebook une sourate coranique détournée. Selon l'article 6 de la Constitution tunisienne, l'Etat protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l'exercice des cultes. Il assure la neutralité des mosquées et des lieux de culte de l'exploitation partisane. L'Etat s'engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance et à protéger le sacré et empêcher qu'on y porte atteinte. Il s'engage également à prohiber et empêcher les accusations d'apostasie, ainsi que l'incitation à la haine et à la violence et à les juguler ». Saïda Garrach (Ancienne porte-parole de la présidence de la République tunisienne) « La pandémie de Covid-19 a entraîné une accumulation d'un stock invendu, chez les artisans, estimé à 40 millions de dinars. Cette masse de produits invendus est due à l'annulation de près de 50 salons durant les mois de mars et d'avril, période durant laquelle, les ventes connaissent un pic important. Par conséquent, il est plus que jamais impératif de développer les plateformes électroniques afin d'aider les artisans à liquider leurs produits. Par ailleurs, l'ONAT œuvre actuellement en collaboration avec la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) afin d'accorder aux artisans des crédits complémentaires afin de les aider à faire face à cette crise. A noter aussi que depuis son déclenchement, la pandémie de Covid-19 a privé environ 350 mille artisans de leurs emplois et contraint plus de 800 entreprises exerçant dans le secteur à suspendre leurs activités ». Faouzi Ben Halima (Directeur général de l'Office National de l'Artisanat)