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* Secteur encore chaotique ; logistique faible * La solution ? Réalisation de plans directeurs pour les grandes villes ! La vie parlementaire - le transport en débat
Les aléas des usagers du transport en commun et la faiblesse de son infrastructure ont constitué les points focaux du débat qui a eu lieu hier entre le gouvernement et les parlementaires à la Chambre des Députés. Certaines interventions ont réclamé l'élargissement du réseau du métro léger aux grandes villes de l'intérieur notamment à Sfax, d'autres ont soulevé la question de l'extension du transport ferroviaire sur tout le territoire de la République, et d'autres encore ont insisté sur le développement du transport multimodal, l'alternative la plus efficace des temps modernes partout dans le monde.
Problématiques Il ressort des interventions des députés que le secteur du transport souffre d'une part d'un problème d'encombrement. Le député Abdallah Chabbi a soulevé l'étendue de ce problème dans les quartiers à forte densité d'habitants et spécialement dans le transport en commun : « Ainsi, au Grand Tunis, les habitants des cités comme Ettadhamen, Mnihla, El Mourouj ou Denden, souffrent des conditions de leurs déplacements, dans les autres grandes villes aussi.» Dans cette même lignée, les députés Tahar Kammoun et Mohamed Thameur Driss se sont interrogés sur la date du début d'exécution du métro léger à Sfax dont les études ont démarré au cours du Xème plan, alors que le député Ameur Ben Abdallah a trouvé : « le transport des passagers à l'intérieur de la République est encore chaotique, il est difficile en effet de différencier entre le rôle du rural et celui des louages. Le secteur nécessite une mise à niveau efficace pour répondre aux attentes des citoyens.». D'autre part, le secteur souffre de la faiblesse de sa logistique. Ainsi, plusieurs députés ont insisté sur l'inévitable développement du réseau ferroviaire. Il s'agit, en effet, du mode de transport le plus rapide, le plus propre et le plus économe surtout s'il est électrifié. Ce mode permet une meilleure fluidité du transport public, qu'il soit celui des personnes ou des marchandises.
Les attentes Comme le secteur du transport touche de près toutes les activités industrielles et commerciales, ainsi que la vie quotidienne des citoyens, beaucoup d'attentes ont été exprimées. Ils ont notamment concerné l'amélioration des réseaux et de la qualité du transport en général, la réduction des temps d'attente pour le dédouanement, l'allègement des formalités administratives pour l'exportation de certains produits frais périssables (poissons, fruits et légumes), l'activation des aéroports de Tabarka et de Tozeur qui tournent à une cadence inférieure à leur potentiel de 500.000 voyageurs par an pour chacun. Les réponses du ministre Dans ses réponses aux questions des députés, le ministre du Transport, Abderrahim Zouari a expliqué, : « Pour résoudre les problématiques du secteur du transport, le ministère a procédé à une approche stratégique multidimensionnelle. D'ailleurs, pour les grandes villes, des plans directeurs d'aménagement ont été adoptés. Leur réalisation a commencé en 2006 pour le Grand Tunis, alors que pour le Grand-Sfax et le Grand-Sousse, ils ne vont pas tarder. Leurs études approfondies sont prévues pour le XIème plan. Le plan directeur du Grand Tunis a prévu l'allègement de la pression sur la station de la place de Barcelone. Le nombre de bus qui lui sera affecté représente les 2/3 du trafic actuel. La station des louages de Bab Sâadoun va être déplacé bientôt pour éviter l'état d'encombrement actuel. Concernant le développement du transport multimodal, les ports de la Goulette, Sfax et Sousse sont déjà reliés aux chemins de fer. Six aires logistiques sont aussi prévues au cours du XIème plan pour renforcer cette orientation. Quant à l'exportation de notre expérience en la matière, le Cameroun, le Niger et le Mali sont déjà preneurs. Pour ce qui est de l'amélioration des lignes intérieures de chemins de fer, Tunis-Ghardimaou et Tunis-Kalâa Khasba sont déjà en cours d'aménagement. La Tunisie a d'ailleurs commencé à instaurer son tronçon d'infrastructure dans la perspective d'un éventuel transmaghrébin ou d'une probable autoroute maghrébine.». Le ministre a poursuivi : « Le secteur du transport des marchandises comporte 1250 opérateurs privés, le parc s'est nettement développé au rythme de 6,5% alors que la demande a évolué de 9%. Les professionnels sont en train d'introduire une mise à niveau dans ce créneau pour palier à ses problèmes. Quant au transport des personnes, l'alternative d'un train de 2500 personnes, qui peut remplacer 1700 voitures, est en phase d'études. A présent, la nouvelle vague de rames de métro seront là à partir de mai 2007. »