LE TEMPS - La coalition gouvernementale bat de l'aile, avec des dissensions de grande envergure entre le mouvement islamiste Ennahdha et les autres composantes de la ceinture parlementaire d'Elyès Fakhfakh, ce qui n'augure rien de bon. Ennahdha a pu venir à bout de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), avec tout ce qui a été tramé par Rached Ghannouchi, pour bloquer toutes les initiatives et fermer la bouche à Abir Moussi et son parti, le Parti destourien libre. Les dissensions entre les composantes du gouvernement font craindre le pire et voilà qu'il cherche à faire valider un « document » qu'il croit capable de rétablir la sérénité dans son cabinet, bien qu'il sache que cela ne servira à rien, comme ce fut le cas des fameux « documents de Carthage » du défunt Béji Caïd Essebsi avec Rached Ghannouchi –et c'est, toujours, lui !- Une séance de travail réunissant les représentants des partis de la coalition au pouvoir et de la présidence du gouvernement aura lieu demain pour poursuivre le débat autour du "Document sur la solidarité gouvernementale", a indiqué, hier, le secrétaire général du Mouvement "Echaab", Zouhaier Maghzaoui. Le Document pourrait être signé mercredi prochain par le chef du gouvernement et les représentants des partis de la coalition au pouvoir "s'il y a accord sur son contenu", a ajouté Maghzaoui. D'après lui, il a été décidé, lors de la réunion, jeudi dernier, entre le chef du gouvernement et les représentants des partis de la coalition au pouvoir, d'organiser des rencontres périodiques entre les deux parties et de prévoir d'autres entre le chef du gouvernement et les présidents des blocs parlementaires formant les partis de la coalition. Maghzaoui a indiqué que la réunion de jeudi dernier a permis d'évoquer les différends entre les composantes de la coalition au pouvoir, dont en particulier "le manque de clarté" de la position du mouvement Ennahdha, "au pouvoir ou dans les rangs de l'opposition", a-t-il dit. Il a admis l'existence de divergences et de profonds différends au sein de la coalition au pouvoir. Maghzaoui s'est dit déterminé à rester dans la coalition gouvernementale pour continuer de défendre les réclamations des Tunisiens et faire front contre toute tentative de mainmise sur l'Etat.