Pour faire face au déficit chronique de sa balance énergétique et atténuer l'élargissement alarmant de ses déficits jumeaux, la Tunisie est contrainte d'entamer sans plus tarder la transition énergétique. Un axe qui fait d'ailleurs partie du programme économique et social du Chef du Gouvernement. Le Forum Economique de Davos vient de classer la Tunisie au 89ème rang mondial sur 115 pays en matière de transition économique. Avec un score de 55,1 sur 100, la Tunisie perd 17 places par rapport au classement de l'année dernière. Selon le rapport, la transition énergétique mondiale a progressé lentement au cours des cinq dernières années, mais la crise du COVID-19 risque de faire dérailler les progrès à long terme. L'Indice de transition énergétique, est un score composite de 40 indicateurs, comparant 115 pays sur la performance actuelle de leur système énergétique et sur leur plan de transition vers un futur système énergétique durable et inclusif. La Tunisie a été classée 89ème sur un total de 115 pays au niveau de la transition énergétique selon le classement de Davos pour cette année. Il s'agit d'un net recul de 17 places par rapport à 2019. Dans la région MENA, le Maroc arrive deuxième dans la région (51ème mondiale) suivi par le Qatar, le Emirates Arabes Unis (54ème mondial) et arrive en pôle position des pays Africains suivi par la Nambie (64ème mondiale), du Ghana (66ème) et du Kenya (79ème). Ainsi et en comparaison avec les pays voisins, la Tunisie a décidemment encore du pain sur la planche et beaucoup à faire en matière de transition énergétique. La préparation à la transition énergétique est toutefois soumise selon les auteurs du rapport à la stabilité de l'environnement politique, au niveau d'engagement politique, au climat d'investissement et l'accès au capital, le niveau d'engagement des consommateurs, le développement et l'adoption de nouvelles technologies, etc. Ils soulignent l'importance d'une approche systémique de la transition énergétique. Alors que les pays agissent pour contrecarrer les conséquences socio-économiques du COVID-19, la transition énergétique pourrait être la planche de salut pour certaines économies qui sont appelées à moderniser davantage leurs infrastructures énergétiques de manière à assurer une croissance économique durable à long terme.