« Louange à vous, mères de tous les pays » telle est la phrase pourvoyeuse de gratitude et de reconnaissance, écrite par Albert Cohen, dans « Le Livre de ma mère », ce livre dit de « tous les fils » où le narrateur s'imprègne d'amour et d'affection pour exalter ses sentiments d'admiration envers une mère qui l'a chéri. Ainsi, enfants et petits-enfants se reconnaissent, en cette période d'hommage aux mamans, pour leur rendre grâce en ce jour particulier. « Œuvre de sa mère » pour citer Napoléon Bonaparte, l'enfant qu'il soit petit ou grand, se fonde et se constitue à partir d'une âme créatrice, soucieuse de son avenir. Lui conférer un amour enfoui en cette journée de fête, lui ferait certainement plaisir. Néanmoins, certains éradiquent la symbolique de la date du 31 mai de chaque année sous prétexte que cette fête perd, éventuellement, sa valeur initiale pour se métamorphoser en une date principalement « lucrative et commerciale ». Autrefois, les cadeaux offerts aux mamans et aux grands-mamans étaient essentiellement symboliques : des éléments décoratifs faits mains, des bouquets de roses, des lettres d'amour… Aujourd'hui, ce n'est plus le cas : certains enfants se préparent à l'avance, font des économies, conservent leur argent pour le réserver à l'achat d'un cadeau précieux. D'autres déclarent, en revanche que « l'amour d'une mère est indéfectible ; on le vit chaque jour et exprime notre amour chaque moment ». Le sourire apaisant, le tendre câlin, le respect mutuel constituent également des valeurs précieuses que l'on offre, régulièrement à sa maman. Quoique cette fête soit annuelle, elle est toujours jonchée de bonheur et de joie, et les mamans lui accordent toujours une importance privilégiée. Les commerçants, quant à eux, en tirent pleinement profit. Ils proposent, au préalable, un grand choix d'articles à offrir dont les prix varient selon les budgets de chacun et tentent, d'une manière ou d'une autre, de persuader le client d'acheter ce cadeau et pas un autre. Les prix sont parfois exorbitants, dépassant les moyens d'un petit écolier à la recherche de la satisfaction de sa mamie : cette occasion se métamorphose dès lors en une opportunité à saisir pour accaparer l'argent à ces petits, désireux, à tout prix de faire plaisir à leurs mères. Pensons donc à alléger les charges et à fixer des prix symboliques afin de permettre aux enfants de jouir de ces moments agréables, aux bras d'une âme sensible au moindre geste … Bonne fête à celle qui enfante, soutient et veille sur le bien de son enfant ; bonne fête à toutes les mères!