Il s'est fait la belle. Mais attention : avec l'idée bien arrêtée, de revenir au plus vite au bercail ! Du coup, est-ce qu'il faut le condamner ? Humain, trop humain Mongi Marzouk ? Ce n'est pas l'homme, mais sa casquette qui en prend du coup, un sacré revers. Un petit rond dans l'eau ? Profil lisse, sans bruit et sans fureur, et sans hauts faits d'armes non plus, il faut le concéder, le ministre en charge de l'Energie et des Mines, a pu connaître un de ces coups de « spleen », et de déprime, loin des siens. Et n'a pas eu à cœur, de rater l'occasion, trop belle, d'aller les rejoindre en France, à bord d'un avion de rapatriement, qu'il s'arrangera pour prendre, muni de son second passeport. Il devait revenir le plus vite, sur un vol de retour qui aurait été annulé en dernière extrémité. Manque de pot. Parce qu'alors, son déplacement serait passé inaperçu. Résultat au bout du compte : « coincé » à l'extérieur, quand son département accumule les problèmes et que ça chauffe sur les chantiers, il devra rendre des comptes. Ou son « tablier », c'est selon. Parce que, le jour où il a accepté sa charge, implicitement, et explicitement aussi, cela voulait dire, qu'il devait mettre, désormais, les affaires de l'Etat, au-dessus de toutes autres considérations. Y compris familiales. Un « officier », en temps de guerre, ne lâche pas ses « troupes », tant qu'il n'a pas achevé sa mission, même pour aller embrasser son enfant qui vient de naitre, et dont il n'aura pas pu accompagner la venue au monde, quand bien même ça lui en coûterait tout un lot de souffrances, avec son cortège de sombres regrets. Tout simplement parce qu'il y a quelque chose qui s'appelle le « sens de l'engagement ». Et qu'au niveau de l'Etat, ça peut prendre, en cas de manquements, même s'il n'y a pas mort d'homme, des proportions, considérables. Pour ce que cela pourrait impliquer comme retombées. Ou pas ?