Le procureur de la République auprès du pôle judiciaire économique et financier a décidé de mettre en garde à vue 4 individus parmi 35 personnes concernées par l'affaire des tunisiens qui ont acquis des logements en Espagne sans passer par la Banque Centrale. "Ces 4 personnes en détention préventive font partie de 35 personnes soupçonnées de délits financiers, car ils n'ont pas traité avec la Banque Centrale lors de l'achat de biens immobiliers en Espagne', a expliqué, vendredi, le chef de communication et substitut du procureur de la République au Tribunal de première instance, Mohsen Dali. "La société qui a joué le rôle d'intermédiaire dans l'acquisition des biens est soupçonnée de blanchissement d'argent", a-t-il développé. Le dossier sera présenté au procureur général pour prendre les mesures nécessaires, a encore indiqué Dali, relevant que le montant sujet des soupçons de corruption est estimé, à ce stade des enquêtes, à 25 millions de dinars. Un lanceur d'alerte contre la corruption avait déposé, selon la même source, une plainte au pôle judiciaire économique et financier, en janvier 2020, pour soupçons de corruption concernant l'achat par des tunisiens d'appartements dans la ville espagnole Alicante. En tous les cas, on peut estimer que ces individus mis en garde à vue ne sont que le menu-fretin et que les gros poissons ne sont pas, encore, atteints, surtout que, selon les rumeurs, des hommes d'affaires et des politiciens font partie des acheteurs. En outre, la somme de 25 millions de dinars est dérisoire, parce que, si on la divise par les 35 personnes accusées, cela ne représente qu'environ 800 mille dinars par tête, ce qui est dérisoire et ne permet, même pas, parfois, d'acheter une chambre à Alicante, une zone touristique huppée. Allons donc, arrêtons les blagues et agissons de manière crédible et convaincante contre ces personnes qui exportent des devises, alors que le pays coule sous les dettes et la pauvreté.