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Une foule immense enterre Benazir Bhutto
Pakistan
Publié dans Le Temps le 29 - 12 - 2007


• Emeutes sporadiques dans tout le pays
Le Temps-Agences - L'ancien Premier ministre Benazir Bhutto a été inhumée hier dans le mausolée familial dans le sud du Pakistan, en présence d'une foule immense de partisans en deuil, au lendemain de son assassinat qui a déclenché des émeutes ayant fait au moins 32 morts.
Le réseau terroriste Al-Qaïda est "selon toute probabilité" dehiervendredi le porte-parole du ministère pakistanais de l'Intérieur.
Enveloppé du drapeau noir, vert et rouge du Parti du peuple pakistanais (PPP), le cercueil de l'ex-chef de file de l'opposition a été enterré peu après 12H00 HT dans le mausolée de Garhi Khuda Bakhsh, près de la ville de Larkana, dans sa province natale du Sind.
Entre chagrin et colère, plusieurs centaines de milliers des personnes s'étaient massées pour un hommage à la défunte, qui repose désormais auprès de son père Zulfiqar Ali Bhutto, premier chef du gouvernement élu du pays, renversé par l'armée en 1977 puis pendu.
Dans ce pays en pleine crise politique, les élections législatives prévues le 8 janvier apparaissent plus que jamais incertaines.
Leur maintien conduirait à la "destruction" du Pakistan, a averti Nawaz Sharif, ex-Premier ministre et à présent principal opposant au président Pervez Musharraf.
Un responsable gouvernemental a toutefois indiqué que le gouvernement n'avait pas encore pris de décision concernant un éventuel report du scrutin.
Les forces de l'ordre ont reçu hier la consigne de tirer à vue dans la province du Sind après des violences sporadiques dans tout le pays qui ont fait au moins 32 morts, a-t-on appris de sources officielles.
23 personnes ont été tuées dans le bastion de Benazir Bhutto, et huit autres personnes ont péri dans l'explosion d'une bombe dans la province de la frontière du Nord-Ouest, dont un membre du parti de Pervez Musharraf. Une autre personne a trouvé la mort dans la province du Pendjab (centre).
Des affrontements entre policiers et partisans de Bhutto avaient éclaté jeudi dans plusieurs villes du pays, où des véhicules et des bâtiments ont été incendiés.
Quelque 16.000 hommes dans la province du Sind, dont 10.000 pour sa seule capitale, Karachi, ont été déployés.
Un deuil national de trois jours a été décrété en hommage à celle qui fut, en 1988, la première femme à diriger un pays musulman.
L'attaque-suicide s'est produite à Rawalpindi, près d'Islamabad, à l'issue d'un meeting électoral de Benazir Bhutto, un peu plus de deux mois après son retour d'un exil de huit ans.
Selon des sources policières, le kamikaze a d'abord ouvert le feu, l'atteignant d'une balle au cou alors qu'elle saluait la foule depuis le toit ouvrant de sa voiture blindée, puis a déclenché la bombe qu'il portait.
Benazir Bhutto est morte à l'hôpital. Au moins 20 autres personnes ont été tuées et 56 blessées.
Sa mort a réveillé les craintes de chaos dans ce pays de 160 millions d'habitants doté de l'arme nucléaire, craintes qui ont provoqué un recul des marchés boursiers en Asie et en Europe et une hausse des cours du pétrole et de l'or.
Les Etats-Unis, dont Islamabad est un allié-clé dans leur "guerre mondiale contre le terrorisme", ont insisté pour que les élections législatives et provinciales aient bien lieu le 8 janvier.
L'assassinat de Benazir Bhutto, qui avait promis d'"éliminer la menace islamiste" du pays, est le dernier d'une série record d'attentats-suicide dans l'histoire du Pakistan, qui ont fait près de 800 morts en 2007.
Le plus meurtrier avait eu lieu le 18 octobre, quand deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient à Karachi le retour de Bhutto.
Benazir Bhutto en avait réchappé mais les autorités avaient multiplié depuis les avertissements, assurant que des informations "précises" laissaient redouter que des terroristes islamistes ne tentent de la tuer.
Selon un courrier électronique dévoilé jeudi par les médias américains, Bhutto avait accusé le président pakistanais de lui refuser une protection adéquate ces derniers mois.
Invoquant la menace terroriste islamiste, le général Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre. Après quelques jours de tergiversations, Benazir Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat dans la perspective des législatives.


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