p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Salah BEN HAMADI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Tels les reproches qui, à l'inverse du but escompté, attisent le goût du vice, les mises en garde répétées à cor et à cri, dès le début de la pandémie de coronavirus, concernant la sensibilité particulière des poumons et du système respiratoire à ce virus, ne semblent pas avoir eu le moindre impact chez les fumeurs, du moins en Tunisie, à en juger par les nombreux témoignages et l'observation directe. Simple impression consécutive au confinement ou fait réel, d'aucuns disent avoir constaté, au contraire, chez les citoyens, après le déconfinement, notamment ces jours d'été, comme un excès d'avidité aux sorties et à la fréquentation des cafés avec une sur-représentation des fumeurs des cigarettes ordinaires mais aussi du chicha ou narguilé. Un commentateur a dit ne pas comprendre qu'un fumeur puisse continuer à fumer dans l'insouciance totale en voyant, à chaque fois qu'il retire une cigarette de son paquet de cigarettes de marques tunisiennes, la mention « Fumer tue » inscrite en gros caractères sur l'emballage. « Comment quelqu'un peut-il hésiter devant une alternative donnant le choix entre arrêter de fumer ou trépasser, a-t-il noté. Le jugement est peut être dur, car, beaucoup de fumeurs souffrent et cherchent sérieusement à se débarrasser de leur vice. Mais, le sevrage à tous les niveaux et dans tous les domaines est pénible, comme chez les bébés. Autrefois, quelques jours avant le sevrage de son bébé, la mère enduisait les mamelles de ses seins de produits au goût amer, ou encore on éloignait le bébé pendant quelques jours de sa mère pour qu'il oublie son sein. C'est dire que les situations de sevrage et des moyens d'y remédier étaient connues depuis très longtemps. Nocivité Le paradoxe pour les fumeurs de nos jours est qu'au-delà des protocoles médicaux pour cesser de fumer qui n'ont pas prouvé jusqu'à présent une grande efficacité, ce sont leurs fournisseurs qui leur offrent des alternatives dites douces, face aux réglementations sévères régissant la distribution et la consommation de tabac et des cigarettes traditionnelles, dont la mention obligatoire de ses dangers pour la santé sur les emballages. Le principe consiste à permettre aux fumeurs qui désirent continuer de fumer l'accès à des produits de tabac naturel dont la nocivité serait réduite au minimum. On en signale notamment le tabac chauffé (HNB, heat not burn), vendu depuis 2014 dans plusieurs pays occidentaux et dont une marque, la plus répandue jusqu'à présent, aurait obtenu, récemment, de l'administration des Etats Unis d'Amérique, des allégements notables en matière de réglementation liée à la vente et à la consommation de tabac. Beaucoup de grands médecins ont émis des doutes sur « la neutralité » sanitaire de ces nouveaux produits de tabac chauffé, disant qu'il s'agit tout simplement d'une autre manière de fumer. D'autant qu'ils coûtent plus chers que les cigarettes classiques. Reste que la médecine n'a pas seulement pour rôle d'apprécier, ce qu'elle a paru faire jusqu'à présent dans ce domaine, mais de trouver des solutions médicales efficaces dans ses propres laboratoires, comme celles conçues par nos aïeux pour le sevrage du lait maternel. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"