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L'ARP, fardeau de la République
Publié dans Le Temps le 22 - 07 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Quel qu'en soient les paramètres, est-il venu le temps de marquer un arrêt et de révéler au grand public le bilan de cette Assemblée des Représentants du Peuple ARP, depuis sa prise de fonction, à l'issue des élections législatives de 2019. L'exercice du bilan est déjà consacré pour l'exécutif, où le chef du gouvernement doit, en l'absence de tout texte exécutoire, présenter le bilan de ses cent premiers jours à l'Assemblée. On est à un semestre de législation, au terme duquel l'Etat, les institutions et l'opinion publique ont le droit de méditer, ne serait-ce que sur un petit rapport où l'ARP nous rappelle ses faits d'armes depuis son élection.
Les péripéties du mois de juillet que nous nous apprêtons à quitter ne trahissent aucun soupçon de reconnaissance de ce droit au citoyen-électeur. En lieu et place, une série de scènes de quartiers pop nous est réservée chaque jour, du matin au soir, une situation qui ne peut être imputable à des parties étrangères à l'ARP. Puisque celle-ci s'autoproclame « Maitresse de ses décisions ».
Passons sur les actes contraires à la Constitution, qui se sont multipliés à l'encontre de la personne et de la charge du Président de la République. Posez la question sous l'Hémicycle, on vous répondra que ceci n'est l'œuvre que d'une coalition de partis, à savoir Ennahdha, El Karama et Qalb Tounès. Tandis que les scènes de violence épousaient progressivement la routine du travail parlementaire, un sondage place le PDL (Parti destourien libre) en tête des intentions de vote, largement devant le parti Ennahdha, lequel se prévaut de 54 députés sur 217, score qu'il utilise comme une majorité absolutiste qui ne tolère aucune résistance à un Tamkin qui semble ne plus passer. Les blocages à l'ARP ont atteint en cette fin de mois leur paroxysme, avec la présentation d'une motion de destitution du chef de l'ARP, motion que le bureau de l'ARP et le cabinet du chef de l'ARP sont en train de malaxer aux ingrédients les plus insalubres, un jeu de pourrissement qui consacre la fin d'une expérience malheureuse que la Tunisie se doit de ne plus reproduire.
Investir dans une démission
accomplie ?!
Sur le paysage de l'Exécutif, le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh se trouve contraint à la démission, en raison d'un ou de plusieurs dossiers mettant sa probité à l'épreuve, sous les coups de conflits d'intérêts incompatibles avec l'exercice du pouvoir. Actuellement il se consacre, avec pleins pouvoirs, au renvoi des affaires courantes. Parallèlement à cette présence, l'administration tunisienne fait l'objet d'une vague de destitutions et de nominations au plus haut niveau, ainsi qu'au niveau moyen, dans ce qui s'apparente à une purge à la chinoise (la Bande des Quatre).
Bien que présentée par certains médias à sensas comme une série d'actes revanchards de la part du chef du gouvernement partant, les choses semblent émaner, et avoir leur référence ailleurs, chez la Présidence de la République, accoudée sur son fameux Conseil National de Sécurité. L'heure a-t-elle enfin sonné pour les partis politiques, notamment ceux de l'hypocrite ceinture de Fakhfekh ? Aux autres partis, neutres ou de l'opposition aussi, pour leurs pratiques qui compromettent chaque jour un peu plus la noblesse de la députation et de l'exercice de la politique sous la bannière d'une démocratie partisane, devenue anarchisante et désormais malade de ses libertés débridées.
Sauf erreur ou omission, la présente ARP a atteint les limites du supportable. En ce faisant, l'actuelle ARP a rouvert, par ses failles, la voie à la résurgence de certaines organisations nationales qui ont su résister aux assauts de partis représentés à l'Hémicycle, qui ont, pour tout programme de déblaiement, la marginalisation de l'UGTT, l'UTICA, l'UTAP et autres institutions détentrices du prix Nobel, pour leur succès à rétablir un certain équilibre dans la vie politique du pays au terme de la grave crise de 2013.
La démocratie partisane rend l'âme
C'est à ce niveau que la lecture de Kaïs Saïed a été pertinente. Et à ce titre, le Président de la République semble croire de moins en moins aux partis politiques comme seule modalité de gestion du pays. Les arguments n'en manquent pas. Pour faire court, on en est à une ARP où un parti, celui du chef, avec 20% du total des députés, s'arroge le droit d'exercer l'une des missions souveraines du chef de l'Etat, en multipliant les contacts avec des milieux étrangers, par ces temps régionaux maussades. A l'intérieur du pays, ce parti est devenu synonyme du blocage de plusieurs rouages de l'Etat, en se jouant de « ses » propres règlements intérieurs de l'ARP. Aujourd'hui, le bureau de celle-ci, bien noyauté par les disciples du chef ou du cheikh, gère par la simple humeur du moment, les documents qui lui sont présentés. Il en est venu même à « voter » au préalable le passage de certains textes en plénière. Et c'est qui a fini par mener la situation à l'anarchie qui s'est installée depuis quelques semaines dans la bâtisse du Bardo. Résultat : l'ARP est devenue de facto, non pas une institution de l'Etat, mais un parti qui se veut « Etat » dans l'Etat.
Quelle que soit l'issue de la motion de destitution de Ghannouchi, le mieux indiqué serait la mise en congé estival de cette assemblée, le temps pour le président de la République et les institutions qui l'épaulent, de remettre les choses en place, et de rectifier, sans état d'âme, une organisation de l'Etat devenue hostile à la pérennité de celui-ci.
Une option d'autant plus vitale que le flanc sud-est du pays présente les prémices d'une sédition aux conséquences d'autant plus catastrophiques qu'elle est animée à certains égards, par des partis siégeant actuellement à l'ARP. Avec les entreprises de l'Etat (pétrole, phosphates...) qui se transforment en foyers de tension d'apparence sociale, mais de dimension essentiellement politique et partisane, le temps n'est plus à l'hésitation ni à la complaisance.
Cet été présente tous les ingrédients d'un vrai examen de passage pour la Présidence de la République et ses atouts, de bien relire la situation, et de mobiliser l'effort national, le vrai, en faveur de mesures énergiques et fortes à même de préparer une rentrée en rupture avec la prévarication comme moyen de pouvoir. Entretemps, la lutte contre la corruption ne doit connaitre aucune trêve. Elle est déjà un critère de tri parmi les partis politiques en présence. S'opposer à la lutte contre la corruption, ou en faire dans la complaisance ne fera qu'empirer une situation déjà insoutenable.
Vivement un congé estival pour nos députés, estivants sur toute l'année. Pour que l'Etat continue de travailler sans hics.
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