p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"« Piloté » par un Saïed, désormais au top de sa forme, politiquement parlant, et plus que jamais « soliste » et « dévastant », conjoncture oblige, le Méchichi, charge en trombe et fonçant tête baissée, a botté décidément en touche le Parlement tunisien, toutes composantes confondues. Fort du soutien précieux des organisations nationales, UGTT et UTICA en tête de liste, et profitant des « humeurs » plus que jamais « partitophobes » de l'opinion publique nationale, Méchichi joue décidément le tout pour le tout : à pile ou face, il y a des législatives anticipées dans l'air... Lundi 10 août, lors d'un point de presse aussi court qu'incisif, Hichem Méchichi, chargé de former le prochain gouvernement, tient à partager publiquement sa conviction : tiraillement « omnipartite » oblige, il s'est avéré tout bonnement impossible, du moins à l'heure actuelle, de former un gouvernement, dit « politique ». Conclusion : le choix de former un gouvernement, dit « de compétences indépendantes » s'est imposé de lui-même. Il s'agit d'« une obligation », serine encore le Méchichi. Avant d'argumenter que la phase actuelle se veut plutôt économique et surtout sociale par excellence : « En Tunisie, il y en a qui veulent juste de l'eau potable », rappelle-t-il, en fustigeant, entre les lignes, l'insouciance et l'immaturité d'une classe politique complètement déconnectée de la réalité, et décidément incapable de résoudre les problèmes des Tunisiennes et des Tunisiens. Réactions à chaud Applaudi à chaud par l'opinion publique nationale, il n'en reste pas moins que Mechichi est parvenu, somme toute, de rameuter contre lui toutes les composantes actuelles du parlement tunisien, y compris même, figurez-vous, les formations, dites « proches du Président », entendez les Echaâb, les Attayar et les Tahya Tounes. Exception faite, tout de même, pour Moussi et son PDL, qui, de leur côté, donnent carte blanche à Mechichi, et se disent même prêts à le soutenir, du moment qu'il ferme l'accès aux islamistes dans son éventuel futur gouvernement. Les islamistes, justement, entendez Ennahdha et son orbite Al Karama, sont les premiers à ruer dans les brancards et ont été, décidément, les plus bruyants à manifester franchement leur mécontentement. Mis carrément hors-jeu, voire envoyés résolument dans les tribunes, les islamistes sont incontestablement les plus grands perdants de cette « partie » de pouvoir, chaperonnée jusque-là par un Saïed, plus que jamais revanchard et décidé à sortir le grand jeu après la chute prématurée de « son » gouvernement Fakhfakh. Concrètement et à première vue, le gouvernement de Mechichi, dans l'état où il se présente, semble n'avoir, pour l'instant, que très peu de chance de passer lors d'une séance de vote, au vu des premières réactions des partis politiques représentés au Parlement. Toujours est-il qu'à froid et en y voyant de plus près, force est de présumer que le scénario des élections anticipées, conséquence inéluctable d'un éventuel « refus de confiance », ne manque pas d'affoler, de facto, toutes ces « particules » politiques inconsistantes et éparses dans le paysage parlementaire actuel, aussi fanfaronnes et « ronchonnantes » qu'elles puissent paraître, dans l'immédiat. Pour l'intérêt du pays... Hormis Ennahdha, dont la popularité continue pourtant de dégringoler, jour après jour, et le PDL de Moussi qui grimpe assidûment dans les sondages, brouhaha anti-Ghannouchi oblige, toutes les autres formations politiques risquent, tout simplement, une « extinction » aussi brute que définitive du panorama politique, à l'occasion d'un éventuel scrutin anticipé. A cela s'ajouterait, peut–être encore, une montée très probable d'un mouvement saïdiste, rassemblé in extremis et ex nihilo, et qui raserait, fort vraisemblablement, tout sur son passage. Individuellement parlant, nos très « chers » députés craignent aussi –et cela se connait !- de perdre tous leurs avantages, argent et pouvoir pesant lourd dans la balance, dans le cas d'une éventuelle échéance électorale anticipée. Dans ce sens, c'est d'ailleurs le bloc, dit « de la réforme nationale », une particule politique parmi d'autres, qui est le premier à donner le ton : « Pour l'intérêt du pays, nous avons décidé de soutenir le choix de former un gouvernement de compétences indépendantes », fait-on savoir par un communiqué publié mercredi. Pour l'intérêt du pays, tu parles ! D'autres communiqués de ce genre suivront... p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"