p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Deuxième vague de coronavirus dans le viseur, cataclysme économique, ébullition sociale, et pour comble de malheur, une crise politique des plus aigües, qui dure depuis des mois et qui semble atteindre, en ce moment, des dimensions visiblement épouvantables. Source avérée et désormais incontestable de tous les maux qui rongent le pays depuis des années, la classe politique et dirigeante de la Tunisie, toutes franges confondues, continue, inébranlable, de saper tout espoir de jours meilleurs dans nos contrées. Bien entendu, si espoir serait encore permis... p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"En tout état de cause, le départ prématuré de Fakhfakh, précipité par un scandale de conflit d'intérêt, ne fait que remettre, aujourd'hui, tous les compteurs à zéro après un peu plus de 8 mois des élections. Entendez 8 longs mois de perdus qui n'augurent pratiquement rien de bon pour la suite, s'il en est, de ce quinquennat terriblement mal barré, au vu de l'éclatement décidément « spectaculaire », au sens propre comme au figuré, du paysage parlementaire actuel, régi de facto par une flopée de particules politiques éminemment antagonistes et, manifestement, plus belliqueuses les unes que les autres. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Incapables, dans un premier temps, de former un gouvernement, puis acculés dans un second temps de voter pour celui dit « du président », craignant de fait la dissolution de « leur » parlement, les « représentants du peuple » seront mis une fois de plus à l'épreuve, en vue de relancer la machine de l'exécutif, réduite désormais à expédier les « affaires courantes », (si on peut appeler ça, comme ça !) après la démission de Fakhfakh. En cas d'échec, la fin précoce de ce quinquennat horriblement mal parti, n'inspirera aucun regret chez les Tunisiennes et les Tunisiens, qui se voient renvoyer, continuellement et à chaque fois, leurs espérances de lendemains meilleurs aux calendes grecques. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les armes constitutionnelles du Président p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans cette conjoncture éminemment critique, et sur fond d'une énième montée alarmante des tensions et des violences tant physiques que verbales au sein de l'ARP, le président de la République, Kaïs Saïed, appelé de toutes parts depuis déjà un bon bout de temps à intervenir sur le terrain pour « débloquer » la situation, a finalement réagi en recevant lundi le président du Parlement, Rached Ghannouchi et ses vice-présidents, afin de recadrer tout le monde, mais surtout de rappeler, quoique de manière quasi hermétique pour l'opinion publique nationale, les armes dits « constitutionnelles » en sa possession, et dont il est capable de recourir, le cas échéant, pour mettre fin à la crise. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Qualifiés de « missiles » par le président, sans vouloir donner plus de détails, ces armes constitutionnelles ont été au centre des « spéculations » les plus diverses ces derniers jours. Scénario le plus extrême qui a été évoqué : activation de l'article 80 de la Constitution tunisienne qui stipule qu'« en cas de péril imminent menaçant les institutions de la nation et la sécurité et l'indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République peut prendre les mesures nécessitées par cette situation exceptionnelle ». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Malgré que Kaïs Saïed semble avoir fustigé toute la classe politique, avec Ennahdha en tête de liste, c'est bizarrement Abir Moussi, se sentant directement visée et se pognant facilement les nerfs, qui a tenu à répondre au président de la République, le soir même, par une vidéo dans laquelle elle a rappelé au président, qu'en tant que garant du respect du la constitution, il devrait savoir que le sit-in est un droit constitutionnel et en aucun cas un crime. Elle a souligné, également, que son parti a adressé maintes correspondances à la Présidence de la République pour dénoncer des menaces et des agressions que subissent les députés du PDL sans avoir reçu de réponse. Abir Moussi a dénoncé, dans le même cadre, l'appel à « l'assassinat politique », lancé par le président de l'ARP, Rached Ghannouchi. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"En plein chaos politique, les « missiles » sont décidément plus que jamais à têtes multiples. Le pire est encore à venir. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p2" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"S.B.Y.