p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS-Mouldi MBAREK p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Nos gouvernants sont-ils vraiment conscients que le pays marche sur un fil ? Savent-ils que le pays du phosphate est en train d'importer du phosphate !? Savent-ils que la Tunisie compte plus 750.000 chômeurs qui seront autour d'un million d'ici la fin de l'année ? Nos gouvernants se rendent-ils compte que le pays compte deux millions de pauvres ? Savent-ils que toutes nos entreprises publiques sont déficitaires et en faillite ? Savent-ils que le secteur du tourisme est en train d'agoniser ? Savent-ils que la classe moyenne peine à survivre ? Savent-ils que toute notre économie est en train de se clochardiser et se retrouver dans le secteur informel ? Se rendent-ils compte que le pays est au bord de la faillite ? Ont-ils été élus pour se livrer une guerre permanente de pouvoir et de magouille et pour tourner le dos au peuple ? À quand la fin de cette mascarade ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Deux aberrations traduisent un peu la situation dramatique de la Tunisie : le pays du phosphate qui exportait son produit vers les quatre coins du monde, est en train d'importer du phosphate ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Certaines sources laisseraient entendre que des bandes organisées seraient derrière ces grévistes qui semblent vouloir imposer leurs propres lois et conditions comme s'il n'y avait plus d'Etat ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La deuxième aberration concerne la RNTA (la régie nationale du tabac et des allumettes) qui, bien qu'elle bénéficie du monopole de la culture, de la production et de la distribution, est déficitaire ! C'est ainsi que le déficit de la RNTA s'élève à plus de 295 millions de dinars. Eh oui, la réalité dépasse parfois la fiction en Tunisie de la révolution du jasmin ! Toutes nos entreprises publiques sont faillite : la Sonede, la Steg, Tunisie Telecom, la Sotetel, la Sncft, les caisses sociales,... sont toutes en berne ! Les entreprises publiques enregistrent un déficit qui est de l'ordre de huit milliards de dinars. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Indicateurs au rouge p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Tous les indicateurs socio-économiques sont au rouge vif. La dette publique tunisienne s'élève à 112 milliards de dinars soit 124% du PIB. Résultat : le pays est incapable de rembourser ses dettes. Cette année, pour faire face à la crise de la pandémie du Coronavirus, la Tunisie a besoin d'injecter au moins dix milliards de dinars pour combler les pertes causées notamment par les secteurs du tourisme, du pétrole et du phosphate. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le Fonds monétaire international (FMI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l'ambassadeur de l'Union européenne ont tous, tour à tour, tenté d'attirer l'attention des autorités tunisiennes sur la nécessité d'opérer des réformes profondes pour remédier à la situation tragique que connait le pays mais en vain. Les réformes ont toujours été renvoyées aux calendres grecques ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La rivalité entre les trois têtes du pouvoir entrave, étouffe et fausse tout. Tous les débats tournent autour des querelles entre les trois pouvoirs à cause, bien sûr, de cette Constitution bâtarde faite sur mesure pour qu'Ennahdha se substitue au RCD mais sous une façade démocratique en fragmentant et en morcelant la vie politique. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pendant dix ans, aucune réforme sérieuse et profonde n'a été opérée ni sur les plans politiques et institutionnels ni au niveau économique et social. Résultat : une économie de rente, un secteur parallèle de plus en plus puissant et une corruption inédite qui ne cesse de s'élargir, de grandir et de prospérer. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La crise sanitaire a eu, sans doute, le mérite de montrer le vrai visage d'une classe politique totalement coupée de la réalité de son peuple. Pendant dix ans, le pays s'est trouvé livré à lui-même : faux débats, un peuple plus divisé que jamais, une fausse réconciliation nationale, remise en question de notre histoire, du mouvement national et de ses héros et de ses symboles, faux procès, retour au régionalisme et au tribalisme, tentatives de détruire les institutions républicaines modernes et surtout l'école mixte républicaine au profil de l'école coranique, islamisation rampante de la société,.. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Désordre total p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pendant dix ans, Ennahdha a dominé la vie politique nationale en maître quasi-absolu. Il assume la responsabilité de la situation actuelle du pays d'autant plus qu'il a été à la tête de tous les ministères et organismes économiques. La réglementation et la bureaucratie que le parti Islamiste a mises sur place et sur mesure pour arabiser (et pour islamiser !) et pour désorganiser l'administration sont à l'origine de cette crise sans précédent qui secoue actuellement la Tunisie qui se fait dépasser, hélas, par tous les pays du Maghreb et du Moyen-Orient ! Notre pays est pointé du doigt par toutes les institutions financières et économiques qui reprochent à la Tunisie la paralysie de son secteur bancaire qui privilégie l'Etat aux jeunes promotteurs, l'instabilité politique, l'absence de toute réforme, économique, financière et sociale ce qui a empêché l'émergence de nouveaux acteurs dynamiques porteurs de projets novateurs et prometteurs... p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La Tunisie est, aujourd'hui, un Etat qui vit au-dessus de ses moyens et de ses capacités avec un million de jeunes (entre 15 et 29 ans) qui galèrent dans la nature sans aucune formation, sans activité et sans espoir. Face à cette masse de jeunes désabusés, perdus et déboussolés, se dresse une autre réalité sordide : une infime minorité qui détient la plus grosse partie de l'économie et de la finance et qui ne semble rien lâcher de ses avantages et privilèges. Une sorte de rentiers qui préfèrent parfois les contrebandiers aux nouveaux jeunes promotteurs porteurs pourtant de vrais projets d'avenir, novateurs et innovants... p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Longtemps considérée comme une fierté sociale tunisienne, la classe moyenne, véritable frein amortisseur des crises et des incendies sociaux, et grand adoucisseur des chocs imprévus, est en train, elle aussi, de faire ses adieux ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Depuis dix ans, la Tunisie passe d'une crise à une autre, d'un gouvernement à un autre, d'une tempête à une autre, d'une misère à une autre... Mais dix ans après, le vernis a craqué, le maquillage a coulé et le masque est tombé : le fossé entre le peuple et ses gouvernants est plus que jamais profond et la confiance est rompue. Les rivalités s'accentuent de jour en jour et notre pays s'enfonce de plus en plus dans une tempête où le navire Tunisie est en quête de secours pour se sauver... p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"M. M.