p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les nouvelles mesures annoncées, samedi soir, par le président du gouvernement, Hichem Méchichi, n'ont pas fait l'unanimité. Qualifiées de « demi-mesures » par certains, jugées plutôt «outre mesure» par d'autres, considérées tardives par d'aucuns, tantôt approuvées, tantôt contestées, tantôt raillées, ces mesures ont provoqué un vaste tollé de réactions, dans les rangs des Tunisiennes et des Tunisiens. Mesures les plus discutées : séance unique par alternance dans la fonction publique, isolement partiel « en cas d'aggravation » dans les régions et mise en quarantaine totale du secteur de la culture. Autant de têtes, autant d'avis, ces mesures ont provoqué, sur le champ, une avalanche de critiques. Se disant totalement conscient de la gravité de la situation, sans vouloir céder pour autant au traquenard de la psychose, Méchichi a débité, pêle-mêle, lors de son discours télévisuel samedi dernier, la nouvelle batterie de mesures, décrétée par son gouvernement. Parmi les anciennes-nouvelles mesures, serinées encore, figurent l'obligation du port du masque dans les transports et les espaces publics, la mise en pratique des mesures de distanciation dans les établissements scolaires et dans les espaces commerciaux et l'application de sanctions sévères contre les contrevenants. Sans cesse répétées et toujours bonnes à rappeler, de toute façon, ces dispositions gagneraient mieux à être appliquées sur le terrain. Nouvelles mesures, des avis mitigés Pour ce qui est des nouveautés, notons le retour à la séance unique dans l'administration publique et la mise en place d'un système de travail « par équipes » doublée d'une réduction au niveau des horaires pour chaque fonctionnaire. Les agents assureront ainsi des séances uniques de seulement 5h, et ce en alternance du lundi au vendredi. Certains ont fustigé, sur le champ, le manque flagrant de productivité dans le secteur publique, remarquable déjà en temps normal, et qui sera encore aiguillonnée par cette nouvelle disposition. D'autres ont pointé du doigt l'absence de mesures qui concernent le secteur privé, ignoré, d'après d'aucuns, par le gouvernement et laissé complètement à son propre sort. Par ailleurs, un confinement dit « partiel », doublé d'un couvre-feu, sera appliqué dans les régions et les localités qui connaitraient, le cas échéant, une « grave » augmentation du nombre de contaminations. Ces décisions seront prises, à l'échelle locale, exclusivement par les gouverneurs, qui se voient conférer décidément un pouvoir décisionnel de plus en plus grandissant sous les auspices de Hichem Méchichi. La prière du vendredi sera également suspendue dans les régions les plus touchées. Ces dispositions ont été qualifiées de « demi-mesures » par les adeptes du « confinement total », qui attendaient plus de fermeté, critiquant l'attentisme le chef du gouvernement, son manque d'engagement et sa « fuite des responsabilités ». Dans le même cadre, le chef du gouvernement a confirmé le maintien des cours dans tous les établissements scolaires, contre vents et marées, rassurant que son gouvernement assure, sur le terrain, des contrôles intensifiés et veille au respect le plus « strict » du protocole sanitaire dans les écoles, collèges et lycées. Allégation très vite frondée par les enseignants, parents et élèves, qui ont pointé du doigt, sur les réseaux sociaux, les diverses défaillances constatées dans les établissements éducatifs, photos et témoignages à l'appui. Pas plus tard que le lendemain, le gouverneur de Sousse a décidé, à l'encontre des déclarations de Mechichi, la suspension de tous les cours durant une période de 15 jours dans tout le gouvernorat de Sousse. La culture, un luxe à sacrifier ? Sur un autre front, le président du gouvernement a annoncé l'interdiction de toutes les manifestations et des rassemblements à caractère culturel, sportif, politique ou scientifique, et des célébrations publiques et privées dans tous les espaces, ainsi que la fermeture immédiate des lieux de loisirs, des théâtres et des cinémas. Cette dernière mesure a provoqué un vaste tollé de réprobation dans les rangs des artistes et des acteurs culturels. Se trouvant déjà dans une situation très précaire et éminemment touchés par les séquelles de la première vague, les « gens de la culture » se liguent décidément en vue de militer pour leur survie. Refusant d'être les « seuls » boucs émissaires de cette deuxième vague du coronavirus, ces derniers ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux durant tout le weekend et ont entamé, lundi, un mouvement de contestation, qui débutera avec un rassemblement devant la Cité de la Culture à Tunis, contre ce qui ressemblerait, en réalité, à une « mise en quarantaine » totale du secteur culturel. Ils ont fustigé, par ailleurs, l'« inculture » des politiques et des dirigeants de la Tunisie et leur tendance à considérer les arts et la culture comme un « luxe » à sacrifier. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"