p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"A peine trois semaines après la rentrée scolaire, la « pénurie » d'équipements de prévention et de protection contre le coronavirus, dans les établissements éducatifs, terrorise les Tunisiennes et les Tunisiens. Enseignants, parents et élèves croisent désormais les doigts, suivant avec beaucoup d'inquiétude, mêlée de stupeur, le dialogue de sourds qui bat actuellement son plein entre les parties prenantes... D'un côté, le syndicat qui s'en prend au gouvernement : « Le ministère de l'Education a failli à ses promesses. Gare à l'école buissonnière ! ». De l'autre, Méchichi qui, faute de solutions concrètes, ne démord pas pour autant : « Pas question d'arrêter les cours, on va battre tous les buissons ! ». Pourvu, au final, qu'il ne fasse pas buisson creux... La gestion de l'année scolaire, en ces temps de Covid, est un vrai casse-tête pour tout le monde. D'une part, le ministère de l'Education redoute, bien sûr à raison, le spectre de l'année blanche, ou du moins pour l'instant, d'un nouveau « trimestre blanc », après l'inachèvement du programme de l'année dernière, confinement oblige. D'autre part, ce sont les enseignants, élèves et parents qui craignent, eux-aussi à raison, une explosion de la contamination dans le milieu scolaire, qui reste, d'après d'aucuns, tout à fait évitable pour le moment, à condition de prendre à point les mesures qui s'imposent, c'est-à-dire tant qu'il est encore temps et avant qu'il ne soit trop tard... Méchichi invoque le droit à l'éducation Dans ce contexte, le président du gouvernement, Hichem Méchichi a réaffirmé pour la énième fois, samedi dernier, la nécessité de poursuivre les cours dans les établissements éducatifs, assurant que les « concertations » avec les syndicats de l'enseignement se poursuivent toujours. « La suspension des cours n'est aucunement à l'ordre du jour de ces concertations. », a-t-il encore seriné. Méchichi a reconnu, par ailleurs, que les établissements scolaires souffrent d'un manque de produits de prévention contre le coronavirus, avant de rassurer que le ministère de l'Education œuvre actuellement à accorder les fonds nécessaires aux administrations régionales pour pallier à ce manque. Pour sa part, le ministère de l'Education n'a pas raté la moindre occasion pour calmer le jeu, se voulant plutôt rassurant quant à la situation sanitaire dans les établissements éducatifs. L'état actuel des lieux n'est pas « aussi grave que certains le pensent », martèle le ministre, Fathi Sellaouati, partout où il passe. Jeudi dernier, son cabinet avait annoncé, que toutes ses ressources avaient été mobilisées pour garantir la réussite de la rentrée scolaire, précisant que 238 mille masques sanitaires ont été fournis au profit de plus de 65 mille élèves, outre la mise à disposition de 3320 litres de gel désinfectant, de 10.600 thermomètres et la mobilisation de 6,4 millions de dinars au profit des établissements éducatifs. Les syndicats revendiquent le droit à la santé ! Les syndicats, de leur côté, se sont montrés plutôt incrédules. Vendredi dernier, le secrétaire générale de la Fédération générale de l'enseignement secondaire, Lassâad Yakoubi, a mis en garde contre le phénomène de l'école buissonnière, « en raison de la pénurie du matériel de prévention contre le coronavirus », a-t-il expliqué en marge d'un mouvement symbolique des enseignants, qui ont suspendu les cours dans tous les établissements éducatifs, pendant une heure vendredi matin, en signe de protestation contre le manque, qualifié de « flagrant » du matériel de protection. Yakoubi a indiqué, par ailleurs, qu'un « état de panique et de colère s'est emparé des enseignants et des élèves face à ce manque flagrant d'équipements de protection contre le Coronavirus ». Selon lui, outre la pénurie du gel désinfectant dans les établissements scolaires, les masques distribués répondent aux besoins de seulement 3% des élèves issus de familles démunies, alors que les statistiques du ministère des Affaires sociales font état de centaines de milliers de familles nécessiteuses, ajoutant que le département de l'Education était censé fournir au moins 500 mille masques pour ces élèves. Il a également affirmé que le nombre des cas de contamination dans les rangs des enseignants, a dépassé les mille cas, alors que le ministère de l'Education ne fait état que de 707 infections enregistrées dans les rangs de la famille éducative répartie entre 300 établissements à travers le pays. Se voulant pratique, le syndicat a exhorté le ministère à fournir plus de matériel et de produits pour garantir la santé des élèves et les enseignants, de créer des centres d'analyse médical dédié aux élèves et enseignants pour garantir la sécurité sanitaire de ces derniers, et d'appliquer un confinement sanitaire individuel pour les enseignants testés positives, sans présentation de demande de congé et en respect des mesures prises pour les maladies nouvelles. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"