p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Hamma HANACHI Surpris, abasourdi, atterré d'apprendre la fermeture définitive de l'Acropolium, haut lieu culturel qui a fait les beaux jours et les délicieuses soirées de la zone de la banlieue nord et au-delà. L'Acropolium, anciennement Cathédrale de Carthage, est un espace culturel, né en 1992 sur une idée de son fondateur, Mustapha Okby, son statut est régi par une convention de partenariat avec le ministère de la Culture. Situé sur la colline de Byrsa, avoisinant le musée, depuis sa création l'espace a joué un rôle majeur dans la diffusion de la culture dans la zone touristique de Carthage-Sidi Bou Saïd. Citer les hauts faits artistiques, notamment musicaux, mentionner les célébrités qu'y se sont produits requiert un gros volume et non pas une chronique. Les hauts responsables de la Culture, on imagine seraient fiers de citer l'Acropolium comme exemple de réussite du concept partenariat public privé (PPP). Mais pour l'instant, ils ferment cette institution pour raison de réaménagement. Les soucis des acteurs culturels (amuseurs des foyers) et des amateurs de culture, on en parlera plus tard dans des conditions meilleures. Ayant perdu le procès qui dure depuis 2009 et qui l'opposait au ministère de tutelle, le directeur des lieux, faute d'avoir reçu de réponse à ses nombreuses lettres envoyées aux services concernés, a adressé une Lettre ouverte, intitulée «Les tenants et les aboutissants de la fermeture de l'Acropolium», dans laquelle, il met au clair, sans forcer le trait ni réclamer quoi que ce soit les péripéties affligeantes qu'il a endurées et les décisions incohérentes de l'administration. Nous en citons une de ces décisions qui prêterait à rire pour ne pas tempêter. Un accord dûment signé par les deux parties stipule le règlement des redevances annuelles, à chaque échéance, le gérant adresse le montant aux services du ministère (preuves à l'appui) qui, on ne sait pour quelles raisons, rejetaient les paiements. Puis, le fil étant rompu, le divorce consommé ; on ne sait pour quels autres motifs aussi cocasses que les premières, ces mêmes services exigent le règlement des redevances cumulées depuis le début du litige. Situation kafkaïenne qui en dit long sur la marche de notre administration. En somme, Nous, on pouvait sans difficulté, deviner l'issue du procès, sachant que l'un des protagonistes parle culture, vision du futur, épanouissement intellectuel de l'individu, alors que l'autre parle d'articles du code civil. Dans cette lettre, M. Okby annonce donc la fermeture définitive de l'Acropolium dont il tient les rênes depuis plus de 25 ans, à la fin de l'année courante. Se posent plusieurs questions, aux premiers desquelles : quel sort le ministère de la Culture réserve à la colline de Carthage. La réponse fournie est le réaménagement de ce site historique, quand à la nouvelle configuration que prendrait ce site exceptionnel, le citoyen amateur d'archéologie et de culture n'en sait pas plus. Il a appris sans plus de détails que l'Union Européenne a alloué une enveloppe importante pour cet «inattendu réaménagement» et que les responsables politiques, les spécialistes et autres experts tunisiens ont accepté l'offre. Y eût-il une concertation, des discussions, etc. ? Ou bien, l'Etat en manque flagrant de liquidités encaisse d'abord et discute après. Pallions au plus pressé (payer les salaires des personnels et contenter l'opinion), tel semble être la démarche des décideurs.