Tunis le Temps : L'octogénaire habitait seule dans une villa à Radès, mais n'était pas pour autant délaissée par les siens. Ses enfants se relayaient pour venir quotidiennement lui rendre visite et s'enquérir de son état de santé. Le jour du drame après avoir passé la journée avec des membres de sa famille, qui prirent congé d'elle en fin d'après-midi, elle décida à la tombée de la nuit de verrouiller la porte d'entrée principale, et par la même occasion, récupérer le linge qu'elle mit à sécher au jardin. Aussi, laissa -t-elle la porte de la villa entr'ouverte, en s'y dirigeant pour le faire. Elle ne savait pas que quelqu'un caché dans un coin du jardin attendait cette occasion, pour pouvoir s'introduire subrepticement à l'intérieur de sa demeure. Sa mission, accomplie, l'octogénaire regagna son logis et après avoir mis le linge à sa place habituelle, elle vint s'asseoir au salon. Ce fut à cet instant que l'intrus la surprit, en se ruant sur elle, et la tenant d'une main, il plaça l'autre sur sa bouche afin de l'empêcher de crier, lui intimant en même temps l'ordre de lui remettre tout son argent. L'octogénaire apeurée, lui répond par une voix étouffée, qu'elle n'en avait pas et qu'elle était totalement à la charge de ses enfants. Cependant, il appuya encore plus fort avec sa main de gougeât sur la bouche de la pauvre vieille dame, qui essaya de crier. Mais pour l'en empêcher, le forcené décidant d'utiliser les grands moyens, il la saisit par le foulard qu'elle avait au cou, et se mit à serrer de plus en plus fort, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Le malfaiteur remarquant que l'octogénaire n'était plus qu'un corps inerte, ne pensait plus qu'à fuir et dans la foulée il emporta un téléphone portable que la défunte avait déposé sur la table du salon. Les membres de sa famille étaient choqués de découvrir le lendemain le corps de la victime, après avoir cherché vainement à la contacter par téléphone. Le substitut du parquet, ainsi que, les agents de la brigade criminelle alertés se dépêchèrent sur les lieux afin de constater les faits. L'enquête révéla que l'auteur de ce crime n'était autre qu'un peintre en bâtiments, que l'octogénaire avait auparavant engagé, pour des travaux à la maison. Ayant repéré les lieux, il eut l'idée de cambrioler cette maison dont il connut tous les coins et les recoins, et mit au point un plan diabolique qui lui permit de s'y introduire en profitant d'un moment d'inattention de l'octogénaire, qui pourtant était bien précautionneuse ; elle n'oubliait jamais de verrouiller toutes les portes dès qu'elle se retrouvait seule, en fin de journée. Arrêté, le malfaiteur déclara qu'il était mu par l'état de crise financière où il se trouvait, n'ayant trouvé aucune solution pour subvenir à ses besoins. Inculpé d'homicide volontaire avec préméditation suivi de vol, il fut jugé sur la base de l'article 204 du code pénal, et devant le tribunal, il insista surtout sur le fait qu'il n'avait pas l'intention de tuer la victime, mais qu'il voulait juste cambrioler la maison, car il était aux abois et cherchait de l'argent par tous les moyens. Son avocat qui le soutint axa sa plaidoirie sur l'absence d'intention par son client de tuer, et sollicita la clémence du tribunal. Celui-ci après en avoir délibéré, condamna l'accusé à la prison à perpétuité.