p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Ali Laïdi BEN MANSOUR p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Après les artistes, les juges, les régions en rébellion, les journalistes aussi s'agitent. En même temps, le projet de loi des finances est balloté entre l'ARP et le BCT. Le pays est en proie à une vague sans précédent de contestations et de revendications. Le chef du Gouvernement parait bien seul face à cet automne très dur ! Les experts de tout bord s'alarment de l'ampleur de la crise à laquelle fait face la Tunisie. Les retombés de la pandémie du coronavirus ne sont qu'une partie de la détérioration généralisée de la situation économique et sociale. Dans ces conditions, que peut faire le Chef du Gouvernement qui a pris ses fonctions seulement au début du mois de septembre de cette année après une controverse très pénible pour le gouvernement précédent d'Elyès Fakhfakh ? Sans aller dans le sens de la menace d'une guerre civile que certains annoncent à grands coups d'analyse suspectes, Il faut bien avouer que la tache de Méchichi n'est pas de tout repos. Il faut certainement une très grande dose de courage pour endosser la responsabilité de gouverner dans ces conditions. D'ailleurs Hichem Méchichi en est conscient, lui qui s'échine malgré tout à impliquer le plus possible toutes les parties prenantes dans la gestion de cette crise multiforme. Cependant toutes les solutions envisageables dans les différentes crises demandent d'abord des moyens financiers que l'Etat n'a pas actuellement et n'aura pas de sitôt ! Toutes les solutions exigent un minimum de consensus entre les différents intervenants, consensus qui est loin de se concrétiser. Méchichi a bien rencontré cette semaine les blocs parlementaires, l'UGTT, l'UTICA, a essayé d'éteindre l'incendie à Gafsa, mais sans résultats concrets. La crise s'envenime à Gabès et dans tous le Sud privé de gaz, à Sfax aussi, à Béja en grève de protestation, à Kasserine et ailleurs. Comment faire quand le précédent d'El Kamour est dans tous les esprits ? Kaïs Saïed a, certes, appelé à appliquer la loi contre ceux qui privent le pays de ses ressources mais est-il prêt à en payer le prix, si demain la police intervenait à Gabes ? C'est le dilemme aujourd'hui pour le chef du gouvernement, qui n'a même pas la certitude que sa majorité gouvernementale le soutiendra, elle-même pas toujours sur la même longueur d'ondes. On a vu des députés d'Ennahdha soutenir les protestations dans la rue et appuyer le Projet de loi de finances au parlement ! On sait que la Coalition El Karama a attisé les protestations à El Kamour et on n'a pas vu des positions de soutient franc et clair de la part de Qalb Tounès ces dernières semaines très difficiles pour Méchichi ! Dans de telles conditions comment le chef du gouvernement peut-il tenir et jusqu'à quand peut-il le faire avant de rendre son tablier ? C'est la question que se posent, aujourd'hui, tous les observateurs et analystes de la situation du pays à l'intérieur et surtout à l'extérieur, du côté des bailleurs de fond qui ont, maintes fois, attiré l'attention sur l'instabilité politique profonde qui empêche toute les solutions de se concrétiser ! Allons-nous vers des élections anticipées ? Oui mais qui en voudrait maintenant et avec la même loi électorale qui nous conduirait aux mêmes résultats ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"