Le pourboire est devenu une pratique quotidienne qui consiste à remettre une certaine somme d'argent à titre de récompense à un employé. Cette habitude s'est développée dans le monde entier. Mais elle reste bien ancrée dans certains corps de métiers (garçon de café, placeuse de cinéma, pompiste, taxiste, barman...). Certes elle est toujours facultative et laissée à l'appréciation du client. Aucune profession ne peut l'exiger. Mais que pensent les Tunisiens de cette petite histoire de pourboire ? Le pourboire trouverait ses origines dans un restaurant outre Manche, dont le patron, au 18ème siècle, mit en place une pratique originale. Il installa sur son comptoir un pot destiné à recevoir quelques pièces des clients pressés qui désiraient être servis plus vite. En France, cette pratique s'est développée plus tard, au 19ème siècle, pour récompenser les cafetiers et restaurateurs d'un service de qualité. En Allemagne, on a l'habitude de donner un pourboire (allemand : Trinkgeld) entre 5% et 10% du montant payé. Çà se passe ainsi dans les restaurants, les estaminets et parfois chez le coiffeur. On ne donne pas de pourboire dans des snack-bars ou quand on est servi par le patron lui-même. Des pourboires minimaux sont considérés comme injurieux ; il vaut même mieux de ne pas en donner du tout. Au contraire de la France, en Allemagne le pourboire n'est normalement pas laissé à la table, mais on le donne directement au serveur. Au Japon le pourboire est généralement déconseillé car il pourrait être considéré comme une insulte au serveur. En Tunisie, le pourboire est répandu le service étant inclus dans le prix. Néanmoins, il est d'usage d'arrondir par excès le prix lorsqu'on est satisfait du service, par exemple en laissant un peu de monnaie sur la table. Mohamed Ali pense que le pourboire est devenu une pratique très courante notamment dans les zones touristiques « Personnellement, si je suis satisfait du service, je récompense le serveur par quelques pièces de monnaie » Hédi cadre dans une banque estime que cette habitude est devenue monnaie courante dans notre vie quotidienne « Le service est toujours récompensé. Le pourboire est considéré comme une faveur accordée par un client reconnaissant au garçon d'un café ou un barman ou un chauffeur de taxi. Il m'arrive de ne pas laisser de monnaie sur la table au restaurant, tout simplement parce que le service est mauvais » Nadia femme d'affaires affirme que donner ou recevoir un pourboire est devenu une coutume en Tunisie « Il suffit d'aller dans un café, un restaurant ou une boîte de nuit pour voir un peu l'ampleur de cette pratique. Il est vrai que ce pourboire constitue un revenu, un plus pour certains employés. Mais il ne doit pas être une obligation. Si on est mal servi et peu gâté, on ne peut rien laisser au personnel ayant rendu service. » Didier, un touriste français de Toulouse estime que le pourboire doit être justifié « Si on est mal servi par un guide ou un taxiste, on ne peut pas les remercier. Mais, je suis généreux et j'essaie toujours de récompenser tous ceux qui font un service personnalisé » Ce pourboire constitue une source de revenu importante pour les employés « C'est un plus pour moi car mon salaire ne me permet pas de vivre aisément » souligne Ali barman à Hammamet. Il est vrai que certaines personnes sont contre le pourboire. « Ce n'est pas dans mes habitudes de laisser quelques sous à toute personne ayant rendu service. Le service est toujours compris dans la note » Au Japon, le pourboire peut être mal interprété et même offenser les Japonais qui ne veulent pas donner l'impression qu'ils font l'aumône. Au Singapour, les pourboires sont interdits dans les aéroports et déconseillés au restaurant et à l'hôtel. Bref, cette pratique est très répandue dans le monde. Elle n'épargne pas la Tunisie. Souvent facultative, c'est une façon de récompenser un service rendu car la qualité ça se paye...Mais si le serveur devine que vous n'êtes pas généreux, eh bien ne comptez pas sur un bon service ! »