Le jeune homme accusé de vol ainsi que son complice, avaient eu l'idée saugrenue, un jour du mois de février 2004, de voler la moto se trouvant dans une villa à la Marsa, juste pour faire un petit tour. A cette fin il prit le risque d'enjamber la clôture de ladite villa afin d'y procéder au vol de la moto, dont il avait préalablement repéré l'emplacement... En chemin il fut arrêté pour un contrôle de routine, en compagnie d'un acolyte. Ils ne put nier l'origine frauduleuse de l'engin. Inculpés de vol simple, n'ayant commis aucune effraction, ils furent laissés en état de liberté. Devant le tribunal l'un d'eux comparut à titre de complice, tandis que l'auteur principal fut jugé par défaut. Ils écopèrent deux ans de prison chacun, pour l'un d'eux par défaut. Le deuxième a interjeté appel au jugement et comparut dernièrement devant la cour, tandis que l'auteur principal est toujours en état de fuite. Le complice déclara à la cour qu'il n'avait pas participé au vol, mais rencontra ultérieurement son acolyte, qui lui proposa de l'accompagner sur la moto. Il ignorait, toutefois, ajouta-t-il l'origine frauduleuse de cette moto. Son avocat plaida la bonne foi de son client, soutenant que celui-ci avait rencontré par hasard l'auteur principal juste après le vol de la moto, dont celui-ci ne lui révéla pas l'origine frauduleuse, prétendant l'avoir empruntée de l'un de ses amis. L'avocat ajouta que les conditions de l'art 32 du code pénal régissant la complicité, ne sont nullement réunies en l'occurrence, car rien ne prouve d'une manière indubitable que son client avait pris part, de quelque manière que ce soit à ce vol. Il demanda de ce fait l'acquittement pur et simple pour défaut de preuve. L'affaire est mise en délibéré.