Le syndicat des biologistes de libre pratique de Tunisie a organisé une journée de réflexion ayant pour thème « société d'exercice libéral et groupement de moyens ». Cette activité s'est tenue sous l'égide du ministère de la Santé publique et en collaboration avec le syndicat des biologistes de France. Cette journée a pour objectif de renforcer l'action du syndicat en matière de recherche de qualité et s'intègre également dans un processus de confirmation de la Tunisie en tant que place forte dans des prestations sanitaires à l'échelle régionale et, même, internationale. Par ailleurs, tous les intervenants dans le domaine des soins médicaux sont conscients de l'importance de la fiabilité des résultats des analyses biologiques dans le processus du diagnostic et de la thérapie.
Objectif qualité Toutes les actions entreprises par les biologistes tunisiens entrent dans le cadre de la recherche de l'assurance-qualité en biologie médicale. Ainsi, cette journée de réflexion renforce l'action de partenariat en matière de qualité entre le service de formation continue de l'Université René Descartes - Paris 5 et le « Health Quality Center » (et avec le soutien de Tunisie BioFormation). Mais, une logistique déterminée et un environnement de travail bien défini sont nécessaires pour prétendre à l'assurance-qualité. En plus, cette infrastructure a besoin d'investissements pour l'installer et exige des études sur les conditions minimales de rentabilité. Or, l'Europe est déjà pionnière en la matière. Donc, il n'est pas nécessaire de tout commencer à zéro. Les expériences internationales vont éclairer le chemin des biologistes tunisiens dans leur recherche de la performance. C'est dans ce cadre que s'installe ce partenariat.
Les sociétés en question « La qualité a un prix ». Cet adage est valable partout et, même, dans le domaine de la biologie médicale. Ainsi, des appareils perfectionnés sont nécessaires pour obtenir des résultats plus fiables. Or, ce matériel est très coûteux. Les retombées de cet investissement peuvent être très lourds et influent sur les coûts des prestations rendues, à moins que l'on élargisse le public bénéficiaire des prestations. Et comme chaque laboratoire travaille au service d'une communauté bien déterminée dont les besoins en matière d'analyses médicales ne peuvent pas s'étendre indéfiniment, il fallait penser à édifier des sociétés qui se répartissent les spécialités. Chaque laboratoire conserve ses unités pour les analyses courantes et se spécialise dans une spécialité déterminée. La société l'équipe en matériel adéquat. Ses collègues lui orientent les demandes d'analyses de cette nature. La transmission sera notifiée même pour le patient qui a demandé le service. Ainsi, le nouvel équipement peut être rentable. Les Européens en ont déjà fait l'expérience. La venue en Tunisie d'une équipe du syndicat des biologistes de France, entre dans le cadre d'un éclairage à propos de l'expérience française. Son président, Jean Bénoi, affirme : « Les collègues tunisiens peuvent s'inspirer de l'expérience française. Ainsi, ils ont, déjà, une idée sur le mode de gestion de ces sociétés et sur la manière de conserver la primauté de l'éthique dans ce groupement d'intérêts. Toutefois, chaque pays a ses propres spécificités qu'il faut en tenir compte. ». De son côté, le Secrétaire Général du syndicat des biologistes de libre pratique de Tunisie, Bahri Chérif, explique : « nous sommes encore en début de chemin, en phase de prospection. La législation française parait plus compliquée que la nôtre. Mais, les objectifs requis de qualité appellent à s'initier de pareilles expériences. Les sociétés de biologistes paraissent incontournables pour la réussite. Le marché étant très réduit et, seul, le groupement d'intérêts peut résoudre la question de rentabilité des investissements. Donc, il faudrait approfondir cette réflexion entre tous les intervenants. ».