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L'Amérique ?Pourquoi pas !
Le jeune dirigeant face à la nouvelle donne des accords de libres échanges
Publié dans Le Temps le 08 - 02 - 2008

L'adhésion de la Tunisie en 1995 à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui a succédé au GATT (General Agreement on tarifs and trade), a signé une nouvelle étape dans la politique commerciale du pays. Libéralisation des échanges, ouverture des frontières, abolition des taxes et droits de douanes, multiplicité des accords bilatéraux et multilatéraux de libre-échange et établissement de zones franches...etc.
Les investigations se poursuivent pour impulser les flux du commerce extérieur vers les quatre coins du monde et pour établir le soi disant marché mondial et unique. Malgré la diversité d'opinions, et après l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange signé avec l'Union Européenne, on parle de plus en plus des perspectives d'un accord bilatéral de libre-échange tuniso-américain et de l'impact de tels accords sur l'environnement micro et macro économique de la Tunisie.
Le Centre des Jeunes Dirigeants a récemment organisé en collaboration avecl'Ambassade des Etats-Unis une table ronde traitant de l'impact des accords de libre-échange sur l'entreprise tunisienne en particulier et sur l'économie tunisienne en général. Une vision plutôt candide de l'ouverture des frontières et de la libréalisation des échanges a été développé par l'expert international de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) d'origine syrienne Ghiyath Nakshbendi, Directeur Général du Sangamore Group (Washington). Comme si, le libre-échange et le commerce extérieur profitent équitablement à tous les membres de l'OMC, les principes de non-discrimination, de la clause de la nation la plus favorisée sont appliqués à la lettre et les négociations de l'OMC ne sont aucunement gelées.
Depuis longtemps, le libre-échange est conçu comme une source de richesses à toutes les nations même si elles sont inégalement réparties. Evidemment, le commerce extérieur est l'un des secteurs générateur de croissance, mais faut-il tout d'abord réunir toutes les conditions préalables à sa maximisation ?. Force est de constater qu'en dépit des accords bilatéraux et multilatéraux signés à tort et à travers, les entraves à la dynamisation du commerce international persistent. Faute d'application des dispositions mises en place, crainte de perte du marché national pour les uns, faible compétitivité pour les autres, difficulté d'acheminement de marchandises, mauvaise expérience...Les raisons différent.
S'agissant de l'accord de libre-échange signé entre la Tunisie et l'Union Européenne, Mme Monia Jeguirim Saïdi présidente du Centre des Jeunes Dirigeants a souligné la prédisposition de l'entreprise tunisienne à affronter les aléas de l'abolition des barrières douanières entre les deux rives de la Mare Nostrum. « Le tsunami n'a pas eu lieu », affirme-t-elle tout en mettant l'accent sur les vertus des programmes de mise à niveau et de qualité mis en place en faveur de la compétitivité de l'entreprise tunisienne.
L'expert international et l'ancien ami de la Tunisie, Ghiyath Nakshbendi a insisté lors de son intervention sur la nécessité d'éliminer tous les obstacles douaniers et non douaniers au commerce extérieur de manière à stimuler la concurrence, baisser les coûts des matières et courber les niveaux des prix pour les consommateurs. Il a, à ce titre mis l'accent sur l'étendue des échanges enregistrés entre les Etats-Unis et certains pays de la région MENA ayant conclu des conventions de libre-échange tels que le Maroc et la Jordanie. Il affirme que le déficit commercial enregistré par les Etats Unis d'Amérique avec les pays de la région doit être une motivation pour avancer et trouver l'équilibre. « Les pays de la région MENA ont du mal à prendre les décisions et agir à temps », affirme Ghiyath Nakshbendi.
Naturellement, les décisions de libéralisation des échanges de biens et de services ne viennent pas du jour au lendemain. Les inégalités entre pays du Sud et pays du Nord et la disproportion des forces obligent les pays en développement à prendre du recul et à agir compte tenu de leurs capacités concurrentielles de manière à préserver l'intérêt national. Il est vrai qu'avec l'élargissement de l'Union Européenne et l'essor des nouveaux pays industriels, la diversification des marchés et l'ouverture de l'économie nationale deviennent incontournables. Mais devant la persistance des obstacles, les acteurs du commerce extérieur de la région MENA et notamment ceux tunisiens sont réticents face à toute tentative de diversification de marchés, voire face à toute possibilité de libéraliser les échanges intra-régionaux.
Mais il faut reconnaître que des opérateurs tunisiens du commerce international n'ont pas pleinement profité de l'accord de libre-échange tuniso-européen. D'aucuns pensent que les réalisations sont en deçà des objectifs fixés et craignent le lancement dans une nouvelle aventure de libre-échange notamment avec les Etats-Unis.
Des chefs d'entreprises tunisiennes présents à la table ronde ont exprimé leurs inquiétudes quant à l'éventuelle signature d'un accord de libre-échange avec les USA, vu les coûts de transport élevés, les exigences quantitatives des donneurs d'ordre américains qui sont incompatibles avec la capacité de production de l'entreprise tunisienne.


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