Remontons un peu le temps : février 2004 : le triomphe le plus relevé de l'histoire de notre football. 2006 : naufrage à la CAN organisée en Egypte, suivi d'une débâcle au Mondial d'Allemagne. 2007 : qualification pas sereine et tranquille pour la phase finale de la CAN du Ghana. 2008 : élimination inattendue au stade des quarts de la joute encore en cours. Il y a lieu de se demander tout banalement pourquoi ces flops à répétition depuis 2004 ? Est-ce que les gens qui veillent sur les destinées de notre football, ne sont ils pas conscients que, à force d'accepter les défaites, les insuccès, on finit par s'y habituer ? Toutes les déclarations distribuées avant notre départ à Tamale nous sont restées en travers de la gorge, parce jamais, hélas, on nous a fait sentir que nous sommes une grande nation de football. Oser dire que le simple fait de passer au deuxième tour est une performance, pour tous ceux qui vivent de football, n'est autre qu'un aveu d'échec. Avec cet esprit et cette vision, la CAN n'est elle pas finie avant même qu'elle ne débute ? Cela fait maintenant quatre ans que cette chanson est répétée, et on se demande logiquement jusqu'à quand, on va encore passer sous les fourches caudines ? Sans avoir à aller loin, il n'est pas sorcier de deviner pour qui sonne le glas, mais, pour être honnête, il faut reconnaître incontestablement, que la FTF détient une bonne part dans le fiasco de notre équipe nationale. On comprend à la limite, qu'un sélectionneur fasse toujours valoir « un fait de prince », par lequel il impose des choix, non exempts de subjectivité, et qui lui servent à affermir marginalement son autorité et sa responsabilité. On tolère, pour le bien de tout et de tous, le style énigmatique et désinvolte du sélectionneur, mais il est inacceptable que ses employeurs ne relèvent pas que le retour d'investissement, tant attendu, a été encore une fois manqué. Ce coup de Trafalgar survenu à notre football ne doit pas, cette fois ci passer sous silence. Il est vrai qu'il faut parer au plus pressé, mais aussi, il faut, qu'en toute chose et circonstance, raison garder. Parce que nous sommes civilisés et civiques, nous prônons une analyse profonde de la situation, suivie sans délai, sans distinction et surtout sans histoires, de décisions justes. Cela fait quatre ans que les bilans sont négatifs, et cela, à pied à cheval et en voiture, ne doit perdurer. Espérons, en guise de conclusion, que ce dernier échec servira de tremplin à notre team national, pour le propulser vers de nouveaux sommets aussi glorieux que celui de cet inoubliable dimanche, d'un certain mois de février de 2004.