L'Association des Magistrats Tunisiens « AMT » a tenu, dimanche 10 février 2008, son Conseil national en présence de plus de 200 magistrats. L'ordre du jour a porté sur l'activité de l'AMT et les préoccupations des magistrats et, notamment, leur situation socioprofessionnelle. Le communiqué final qui a émané des assises du conseil a insisté sur l'autonomie de l'association et sa place incontournable dans le tissu associatif à l'échelle locale et internationale. Par ailleurs, le même communiqué a rappelé que les décisions de l'AMT sont une affaire interne de ce corps de métiers qui n'a pas de leçon à prendre auprès de n'importe quelle partie qui soit. Le dit communiqué a rappelé les doléances des magistrats qu'ils ont citées dans leurs anciennes pétitions et, notamment : « l'amélioration de la situation matérielle des magistrats par la révision des différents éléments de leur salaire et, surtout, l'indemnité de magistrature en l'alignant sur les critères internationaux d'indépendance de la justice et des spécificités de l'action judiciaire ; la création d'une deuxième chambre du tribunal de première instance à Tunis, Sousse et Sfax pour faciliter les prestations judiciaires ; davantage de perspectives de promotion professionnelle pour les magistrats par la généralisation de la fonction de Premier Juge d'instruction et Premier Substitut du Procureur de la République dans tous les tribunaux, ainsi que la révision des lois des cadres du Tribunal immobilier et des tribunaux de première instance pour les adapter aux nouveaux attributs de ces instances ; un appel à une étude approfondie des effets financiers du nouveau projet de l'assurance-maladie pour éviter une hausse vertigineuse des retenues et un souci de maintenir le niveau des prestations fournies par la mutuelle des magistrats ; un souhait de voir une rapide exécution d'un nouveau siège pour la Cour de Cassation qui représente la plus haute autorité judiciaire en plus de leur aspiration à voir davantage d'entretien des sièges des tribunaux, leur souhait de renforcer le cadre administratif des tribunaux qui souffre d'un déficit notable et dont le rythme n'est pas en harmonie avec la croissance de l'activité judiciaire ce qui s'est répercuté sur les prestations fournies ; leur souhait de renouvellement des voitures de fonction et de l'administration en plus du développement des mécanismes de l'action judiciaire par l'octroi aux juges des ordinateurs qui leur ont été annoncés. »