* Témoignage Depuis l'instauration, début juillet, du nouveau système de remboursement concernant notamment les maladies chroniques ou de longue durée, beaucoup de lacunes ont accompagné cette nouvelle approche qu'il n'est pas utile d'énumérer. D'aucuns, administration, corps médical et affiliés sont conscients de leur complexité et œuvrent dans la mesure du possible à les combler. Seulement voilà, parmi les pathologies « officiellement » prises en charge par la CNAM et au nombre de 24, une omission de taille y figure : l'hypertrophie bénigne de la prostate et les poussées évolutives de l'adénome de la prostate. Une pathologie fort contrariante et invalidante pour l'homme à partir de la cinquantaine et que nous développerons ultérieurement. Une précision cependant, la CNAM ne prend en charge que le cancer de la prostate (l'adénocarcinome) selon un médecin de la CNAM d'Hammam-Lif... Ses principaux signes cliniques : les douleurs, les brûlures mictionnelles et les besoins fréquents, impérieux d'uriner aussi bien diurnes que nocturnes perturbant hautement le malade. Son traitement est coûteux. Les plus récents sur le marché coûtent entre 45 et 50 dinars. Des médicaments de nature à stabiliser le malade dans les 48h, mais surtout retarder le recours à la chirurgie et prévenir l'évolution éventuelle vers la cancérisation. Certes, il y a sur le marché d'autres produits moins coûteux, mais leur efficacité est de loin incomparable aux autres autrement plus onéreux.
Témoignage Salah 75 ans : « j'ai travaillé dur durant toute ma vie pour assurer une vie décente à ma famille. Actuellement ma prostate est atteinte et me fait terriblement souffrir, mais la CNAM rejette mon dossier. Je perçois 104 dinars comme rente mensuelle ; et je ne peux délaisser ma famille en me permettant le luxe de dépenser la moitié de mon salaire pour acheter mon médicament ! Non traitée, pareille pathologie peut s'aggraver et devenir péjorative... Faut-il attendre que le cancer s'installe irrémédiablement (adénocarcinome) pour qu'on daigne finalement secourir ces malades ? »