L'ancienne oasis de Tozeur sera mieux entretenue et mieux irriguée dans l'avenir. Une étude est en cours pour identifier les moyens de valoriser cette oasis. Cette étude, qui s'inscrit dans le cadre d'une série de mesures décidées depuis 2003 pour protéger ce patrimoine, porte sur l'aménagement des pistes, le curage des canaux d'irrigation et le forage de nouveaux puits. Objectifs : pallier la baisse de la production due au vieillissement des palmiers et le tarissement des puits dans cet oasis qui souffre également du morcellement de la propriété agricole. L'oasis, objet, aujourd'hui, d'un assainissement foncier, connaît des travaux de bitumage de 4,5 km de pistes vicinales sur un total de 7,5 km programmés. Ces pistes ne manqueront pas, une fois achevées, d'améliorer la circulation dans l'oasis et de la relier à la ville de Tozeur. Coût des travaux : 750 mille dinars. Autres travaux engagés dans l'oasis. Il s'agit du forage de puits et du nettoyage de l'oasis. Les interventions du groupement interprofessionnel des fruits (GIF) et de quatre groupements de développement dans cette oasis ont porté sur l'équipement des stations de pompage, la maintenance des canaux d'irrigation, l'entretien des réseaux d'eaux et l'équipement des puits profonds. Des efforts sont axés, également, sur la mise à niveau des groupements de développement dans le souci de les habiliter à assurer au mieux leur rôle dans la sensibilisation des agriculteurs pour améliorer le rendement de leur exploitation. L'oasis, qui a une dimension de legs historique, couvre 938 hectares. Elle est irriguée par une dizaine de puits, joue un rôle de premier plan dans la sauvegarde de la biodiversité et constitue un cordon vert face à l'avancée des sables. L'oasis comporte une centaine de variétés de dattes et d'arbres fruitiers et contribue, avec les anciennes oasis de Nefta et Degueche, à la production de 91 pc des dattes autres que « Deglet Ennour » (qualité supérieure), sur une superficie globale estimée à 3368 hectares.