En cette période de l'hiver, nous enregistrons des températures situées au-dessus des normes saisonnières, ainsi qu'à une insuffisance pluviométrique, même dans les régions où on a relevé au cours des dix premiers jours du mois courant, des quantités de pluie supérieures à la normale tel qu'à Aïn Draham. Mais qu'en est-il du point de vue scientifique ? Quelles sont, du point de vue météorologique , les causes de cette chaleur excessive parfois et du manque de pluie, en cette saison hivernale ? L'Institut national de la météorologie confirme cette hausse de chaleur de 2 degrés au-dessus de la normale saisonnière, durant les dix premiers jours de janvier où les températures enregistrées variaient entre 12,7 et 17,2 degrés, pour atteindre un maximum de 26!C, dimanche dernier. Toutefois, et toujours d'après l'Institut national de la météorologie, ces montées de chaleur, ne constituent pas un précédent, puisqu'on avait enregistré les mêmes températures, durant le mois de janvier de l'année 1979. Arrêt des pluies Quant à la baisse de pluviométrie, elle est également confirmée par l'Institut national de la météorologie où les quantités de pluie enregistrées à travers la Tunisie sont en dessous de la normale saisonnière, étant entre 4 et 13 mm à l'extrême nord et au nord-ouest alors que d'habitude, les quantités de pluie atteignant 93 mm dans cette région. Au nord-est, les quantités de pluie enregistrées étaient entre 4 et 12 mm, alors qu'en temps normal, elles arrivent à 70 mm. Au centre , les quantités de pluie enregistrées étaient entre 0 et 3 mm, alors que d'habitude, elles arrivent à 29 mm. Quant au sud, elles étaient entre 0 et 3 mm , alors qu'elles peuvent atteindre en cette saison 18 mm. %A quoi cela est-il dû ? A la montée de la pression atmosphérique au-dessus du bassin méditerranéen. Alors que normalement, en cette saison, cette hausse devrait se trouver face aux côtes-Est du Portugal et de l'Espagne de l'océan atlantique. %A quoi est due cette perturbation ? Essentiellement aux dégagements de gaz et à la pollution industrielle qui mène infailliblement à la hausse de température dans tout le globe terrestre durant ces dernières années et à certaines perturbations, dont les tempêtes , les inondations ainsi que la sécheresse. A ce propos, dans une étude comparative réalisée par l'Organisation Mondiale de la Météorologie entre les températures de l'année dernières et celles de cette année, la hausse de température enregistrée au niveau du globe terrestre est de +0,42, pour cette année 2006, classée au niveau 6 dans l'échelle des années les plus chaudes. Pessimisme chez les agriculteurs Selon le rapport annuel de l'Institut national de la météorologie établi suite à une étude des données climatiques dans notre pays, l'année 2006 est considérée parmi les années les plus chaudes en cette période d'hiver. Elle vient en quatrième position après les années 94, 99 et 2003. Dans le même rapport, il a été établi que la saison du printemps de l'année dernière fut celle où ont été enregistrées les températures les plus élevées. Cependant, l'été et l'hiver avaient également connu des hausses de chaleur, par rapport aux normes saisonnières et où le thermomètre avait grimpé à plus de 40 degrés. Une étude réalisée par l'Institut sur les années les plus chaudes, depuis les années 1950 à nos jours, a pu révéler que les montées de température les plus remarquables ont été enregistrées après les années 1990. Quant aux dernières données pluviométriques, elles sont considérées comme étant supérieures à la normale saisonnière de 10% en moyenne alors que pour les agriculteurs, les jours de pluie sont peu ou non conformes à la normale saisonnière.