Décidément, la flambée des prix du pétrole, de l'or et finalement du cuivre a donné des idées aux cambrioleurs qui ont fini par apprécier ce dernier métal, utilisé notamment pour le transport de l'électricité. Très convoité, il est recherché partout d'autant qu'il rapporte gros. La meilleure manière de s'en procurer illégalement s'est de s'attaquer au réseau électrique, surtout dans les zones encore inhabitées. Mais tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise. C'est ce qui vient d'arriver à cette bande de voleurs qui a comparu dernièrement devant la première chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, deux accusés en état d'arrestation, les deux autres en liberté provisoire. Le quatuor ayant été impliqué dans une affaire de destruction d'un réseau électrique alimentant un ensemble d'immeubles édifiés par une société immobilière de promotion de logements sociaux, à la cité El Fath à Sidi Hassine. Une ronde de police de la région devait en effet découvrir les dégâts, en remarquant que les couvercles des bouches du réseau électrique souterrain du lotissement en question ont été défoncés et que les câbles en cuivre ont été sectionnés et dérobés par des inconnus. Alertée, la société immobilière, qui a estimé le préjudice subi à 39 mille dinars, a porté plainte. Les investigations menées par les auxiliaires de la justice ont abouti à l'arrestation de quatre suspects, originaires de Sidi Hassine, qui n'ont guère tergiversé avouant avoir subtilisé le cuivre tant recherché, après avoir fracturé les couvercles du réseau électrique. Les trois lascars ont ensuite vendu leur butin au quatrième accusé. Ce dernier devait souligner à l'audience qu'il n'était pas au courant de l'origine frauduleuse de la marchandise qu'il a acquise tandis qu'un autre compère a prétendu avoir trouvé un tas de cuivre dans un dépotoir qu'il a cédé pour vingt dinars, somme qu'il a dépensée dans une beuverie. Quant aux autres prévenus, ils ont fait volte-face, en niant totalement cet acte délictueux. Enfin, la défense a sollicité du tribunal de reconsidérer les faits comme un vol simple et non un vol qualifié. Le verdict sera rendu ultérieurement.