* Une forte tendance est pour la baisse de la production pour maintenir, élévé, les prix Une nouvelle secousse vient alors ébranler l'économie internationale et affoler principalement les pays importateurs de pétrole. Le surenchérissement des cours du pétrole affecte directement ou indirectement le budget de l'Etat, la balance commerciale et agit sur les prix des hydrocarbures qui s'alignent désormais aux cours internationaux. Alourdissement ainsi le fardeau de la Caisse de Compensation d'un côté et l'ajustement à la hausse des prix à la pompe de l'autre : pas d'échappatoire tant que les ressources alternatives ne suivent pas. Comment peut-on résister face à un tel choc pétrolier dans un marché mouvant et régi par les turbulences ?. La semaine dernière le prix du baril a connu une semaine historique en franchisant le seuil de 103 dollars. Une hausse enregistrée suite à l'effondrement du dollar face à l'euro et aux rumeurs indiquant des pertes de la production au Nigeria et une suspension des livraisons en provenance du Nord de l'Irak. En attendant la décision de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) sur la baisse ou non de l'offre pétrolière et qui sera rendue demain à Vienne, les cours du pétrole ont maintenu hier leur tendance haussière en dépassant les 102 dollars le baril aux Etats-Unis. A la lumière de cette hausse qui dépassait toutes les prévisions, le ministère de l'Industrie de l'Energie et des PME a annoncé, samedi, dans un communiqué l'ajustement à la hausse des prix des hydrocarbures. « Un ajustement limité », souligne le communiqué du ministère en espérant un retour à la baisse des cours internationaux de pétrole. Or selon les estimations, le brut maintiendrait le niveau de 100 dollar alors que les prévisions budgétaires pour l'année 2008 tablaient sur un baril de 75 dollars. L'impact supplémentaire de cette flambée historique qui pourrait s'aggraver davantage compte tenu des tensions politiques de plus en plus accentuées dans la région du Moyen-Orient, est estimé à 500 millions de dinars. La facture énergétique alourdit davantage la note puisqu'elle implique des manques à gagner aux dépens du renfort aux investissements, chose qui aurait pu maîtriser les équilibres globaux et consolider le rythme de la croissance. De quoi l'avenir sera-t-il donc fait ?. Une question à choix multiples (QCM), dont la réponse dépendra de l'offre et de la demande du marché de l'énergie, de la résistance du billet vert face à la monnaie unique mais surtout des pesanteurs géopolitiques. Entre temps, les pays importateurs de pétrole comme la Tunisie n'ont d'autres issues que de s'aligner sur la nouvelle donne énergétique et de prendre les dispositions nécessaires pour minimiser ses contrecoups, d'autant plus que toute envolée des prix se répercute directement ou indirectement sur le budget de l'Etat, sur la balance des paiements et la balance commerciale, sur les prix à la pompe et donc sur le pouvoir d'achat du consommateur mais aussi sur les coûts de revient des industriels. Il faut dire que les subventions allouées par l'Etat au secteur des hydrocarbures atténuent en quelque sorte les risques d'une hausse sans précédent des prix des hydrocarbures. D'où la prudence quant à la possibilité de libéraliser les prix des produits pétroliers en les indexant aux cours internationaux. La rationalisation à la consommation de l'énergie et le recours à l'énergie renouvelable constituent la planche du salut pour toutes les économies importatrices de l'énergie et qui subissent lourdement les effets de l'envolée des cours internationaux. Néanmoins, l'alternative n'est pas pour sitôt. Un processus de longue haleine de sensibilisation et de concrétisation des objectifs fixés incombe à l'administration aussi bien qu'aux contribuables réels qui continuent d'endurer le coût de la croissance et de tout comportement irrationnel dans la consommation de l'énergie.