* La biotechnologie gagne du terrain et cela fait qu'on se prépare pour cette grande mutation en orientant vers des filières professionnalisantes Illustrant les nouvelles orientations de la formation universitaire, en Tunisie, basées sur le partenariat entre les établissements d'enseignement supérieur et l'environnement socio-économique, l'Institut supérieur de Biotechnologie de Sidi Thabet et la chambre tuniso- française de commerce et d'industrie se sont associés pour organiser, ce mercredi 24 janvier 2007, à la maison de l'entreprise aux Berges du Lac, un colloque scientifique sur ''la construction des compétences dans le secteur pharmaceutique , dans le cadre du système LMD.'' Ciblant aussi bien les responsables d'entreprises que les cadres de laboratoires et les enseignants et chercheurs des institutions d'éducation et d'enseignement supérieur, la rencontre avait, notamment, pour objectif de présenter la stratégie d'enseignement de l'Institut supérieur de Biotechnologie de Sidi Thabet (ISBST) pour répondre aux besoins du secteur pharmaceutique en compétences dans ce domaine. En effet, dans quelques années, la production pharmaceutique, dans le monde, sera tributaire à concurrence de 40% des applications de la Biotechnologie , contre 15% actuellement. Aussi, comme l'a indiqué le ministre de l'enseignement supérieur, Lazhar Bou Ouny, en ouvrant la rencontre, la Tunisie , soucieuse de cette évolution, a inscrit la biotechnologie dans l'ordre de ses priorités, en termes de recherche et d'enseignement supérieur. Ce secteur occupe une place de plus en plus importante dans les Universités tunisiennes où le nombre des étudiants tunisiens recevant une formation dans les différentes spécialités du domaine s'élève à près de 2000. Outre l'ISBST, notre pays compte plusieurs autres établissements similaires à Béja, Monastir, et Sfax qui forment, ensemble, un réseau à même de satisfaire, convenablement, les besoins nationaux. Au même moment, certains technopôles sur les 12 créés ou en cours de réalisation, en Tunisie, s'intéressent de près à la Biotechnologie , plus particulièrement le technopôle de Sidi Thabet spécialisé en biotechnologie et industries pharmaceutiques, celui de Borj Cedria qui comporte un département de biotechnologie végétale et celui de Bizerte consacré à l'industrie agroalimentaire.
Réduction des diplômes incompatibles Afin de rentabiliser, comme il se doit, toute cette infrastructure innovante, le système LMD (Licence, Mastère, Doctorat) a été adopté par la Tunisie , pour s'aligner aux standards internationaux, en tant qu'outil avéré à même de garantir l'adéquation ambitionnée par tous entre les besoins du marché et la formation universitaire ''dans un contexte de mondialisation où seuls les meilleurs et les plus compétitifs ont leur place'' pour reprendre les termes du ministre. Dans cet esprit et selon des précisions qu'il a fournies pour la première fois, le principe de base de la réforme LMD, introduite dans les Universités tunisiennes à partir de cette année, est d'orienter les deux tiers des étudiants vers les licences professionnalisantes, en veillant à ce que ces licences soient, à la fois d'un bon niveau scientifique et construites avec les professionnels. Autre mesure signalée, dans ce même contexte, les diplômes qui ne tiennent pas compte des exigences du marché de l'emploi seront progressivement réduits , de sorte qu'une licence ne sera accréditée que pour une période de quatre ans, avant d'être soumise à une évaluation pédagogique sur l'opportunité de son maintien. A cet égard, le ministre s'est attardé, également, sur les perspectives prometteuses ouvertes devant la Biotechnologie , spécialement en Afrique, à la suite de la décision de certains ensembles régionaux africains, dont le NEPAD, de créer des plateformes africaines sur la Biotechnologie , en vue de rechercher les moyens de bénéficier des avancées des applications biotechnologiques pour le développement du continent africain.