Sur le bord des routes, dans les grands espaces et à même les trottoirs, le zgougou est exposé à la vente à des prix variant entre 4D et 5D,500. Certains consommateurs considèrent ces prix abordables mais jugent le prix des ingrédients (amandes, pignons - pistaches - noisettes...) exorbitants et pas à la portée de toutes les bourses. "On ne vit qu'une fois dans la vie. Il faut faire plaisir aux enfants et respecter les traditions" disait Samira. S, fonctionnaire dans une administration ; alors que Brahim ; père d'une famille nombreuse, considère, l'assida à base de farine, d'huile d'olives plus nutritive que celle au Zgougou. Ce dernier a oublié que sa moitié a déjà acheté le zgougou. Les noisettes les pistaches... et même les bonbons aux amandes, les perles argentées et les vermicelles chocolat pour lui préparer et de ses mains expertes une délicieuse assida au zgougou, le jour du Mouled.
40.000 Ha de pin d'Alep... et 3 tonnes de pignes produites A Kairouan, les forêts de pin d'Alep occupent une superficie de 40.000 ha repartis à travers les délégations d'Ousseltia, Sbikha et Haffouz. Un potentiel qui pourrait selon un technicien forestier de la région, produire 12 tonnes de pignes (zgougou) par an. Cependant, a-t-il, ajouté, la production de cette année n'a pas dépassé les trois tonnes. Cette baisse remarquée de la production est due à la sécheresse qui sévit depuis plus d'une année dans la région d'une part, et d'autre part à la réticence des usagers des forêts dans les délégations concernées qui n'ont pas encore les traditions de l'extraction, des pignes, à l'instar de leurs voisins, dans le gouvernorat de Siliana qui maîtrisent parfaitement la technique d'extraction de ce produit. Ce sont d'ailleurs, ces derniers qui exploitent les cônes de pin d'Alep dans le gouvernorat de Kairouan et ce, après avoir participé à une adjudication de gré à gré organisée par l'administration. Malgré les efforts déployé par l'arrondissement des forêts de Kairouan dans le domaine du boisement et notamment au niveau du repeuplement des zones jadis défrichées, par la plantation de milliers de ces conifères, et malgré les campagnes de lutte menées à temps pour l'éradication de la chenille processionnaire, la production des pignes (zgougou) dans la région reste en dessous des aspirations.