Pour bien marquer ses vingt années d'existence, l'INNORPI : l'Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle multiplie les manifestations dont la dernière en date a été organisée, hier. Il s'agissait d'une journée d'information sur « les nouveautés en matière de normalisation, certification et propriété industrielle dans le cadre du Programme de Modernisation Industrielle (PMI) ». A vrai dire, cette initiative a été conçue pour sensibiliser les opérateurs économiques sur la promotion et la modernisation des prestations de l'Institut en direction de ses partenaires. L'Institut National de la normalisation et de la propriété industrielle s'y investit en disposant d'un outil de taille et de qualité en termes de financement et d'expertise. C'est le PMI, programme financé par l'Union européenne qui a mis à sa disposition une enveloppe de 50 millions d'euros sous forme de don et d'experts internationaux, et destiné à moderniser le système normatif tunisien, le système de certification et de marquage ainsi que le système de gestion de titres de propriété industrielle et la tenue du registre de commerce. Sans aller jusqu'à détailler tout le catalogue des nouveautés que l'Institut a introduites à l'enseigne de son partenariat avec le PMI, il est important de signaler, dans ce contexte, qu'à la faveur de cette assistance, la Tunisie va pouvoir disposer d'un nouveau cadre réglementaire pour l'activité d'élaboration des normes et de la certification de conformité compatible avec les dispositions européennes pour favoriser la signature d'accords de reconnaissance mutuelle On relève aussi la réalisation d'un diagnostic de l'organisation du système de normalisation, jumelé avec la mise en place de nouvelles procédures pour accélérer l'approbation des normes et faciliter la reprise de normes internationales et européennes en normes tunisiennes. Dans ce dispositif, une seconde phase est consacrée au développement des compétences des ingénieurs de l'Innorpi et des Centres techniques sectoriels sur les aspects techniques de la normalisation. Enfin, une troisième phase concerne le développement proprement dit de travaux techniques avec pour corollaire le renforcement de la participation dans les travaux internationaux. Quatre secteurs ont été retenus pour le moment, à savoir le secteur électronique, les peintures, la formation professionnelle et le carton ondulé. S'agissant du système de certification, un nouveau projet a été lancé qui renvoie à des règles de fonctionnement dans les directives générales approuvées par le Conseil d'établissement. Egalement au rang des nouveautés, la modernisation du Registre de commerce par l'amélioration du processus de collecte et du traitement des informations concernant les commerçants et les sociétés et leur mise à la disposition des opérateurs économiques sur un support consultable à distance. Enfin, on n'insistera pas assez sur la mise en place, au sein de l'Innorpi, d'une médiathèque, comprenant , entre autres, une unité regroupant l'état de la technique contenu dans plus de 50 millions de documents de brevets issus de tous les pays du monde, un dispositif en phase finale de parachèvement. M. Abdelaziz Rassâa, secrétaire d'Etat chargé des énergies renouvelables et des industries agro-alimentaires, qui a inauguré ces assises, a affirmé que l'ensemble de ce dispositif sert à développer la compétitivité des entreprises, densifier le tissu industriel et améliorer l'environnement de ces entreprises.