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La demande est forte ; l'offre ne suit pas
Corps de métiers : Bijouterie et joaillerie, en demi-teinte...
Publié dans Le Temps le 21 - 03 - 2008


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Les bijoutiers-commerçants souhaiteraient que les artisans-bijoutiers aient toujours de la marchandise disponible. Intérêts liés et complémentaires, mais la rigueur administrative et les hésitations à libéraliser le circuit ne leur facilitent pas la tâche ...
La hausse des prix de l'or pur enregistrée, ces derniers temps, sur le marché mondial, est venue aggraver davantage la crise endémique dans laquelle se débat le secteur de la bijouterie et de la joaillerie en Tunisie, alors que les professionnels attendent toujours l'issue de sortie.
Le prix de l'once sur le marché mondial a, en effet, dépassé les 1000 dollars, soit 32 dollars le gramme, mais abstraction faite de cette flambée des cours mondiaux de l'or pur, le secteur de la bijouterie et de la joaillerie, en Tunisie, connaît des problèmes au niveau du fonctionnement, imputés par les bijoutiers à la réglementation inadaptée qui le régit, encore que l'organisation de la profession sur la base de la nette séparation entre fabricants et commerçants soit considérée comme un frein sérieux à son essor.

Assouplir les procédures de contrôle
Pourtant, l'offre est abondante et les vitrines sont richement garnies de pièces et d'articles de toutes sortes, notamment dans la Capitale Tunis. La demande potentielle est, en principe, immense, car tout le monde voudrait posséder de l'or. Toutefois, les ventes sont très faibles.
Un grand bijoutier du centre de Tunis nous a confié qu'au cours de la semaine écoulée, ses ventes s'étaient limitées à 900 dinars.
La crise étouffante touche les bijoutiers- commerçants qui vendent les articles d'or ainsi que les artisans- bijoutiers qui les fabriquent et garantissent leur authenticité et leur titre en les marquant de leur poinçon, à telle enseigne que le président de leur chambre syndicale relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) a lancé, dernièrement, aux autorités, un véritable appel au secours, lors d'une réunion générale présidée par le ministre des Finances, sans dire comment, à vrai dire.
D'ailleurs, le ministre a évoqué, à ce sujet, les difficultés générées par la séparation entre fabricants et commerçants.
Pourtant, leurs intérêts sont liés et complémentaires, car les artisans- bijoutiers sont les seuls qui soient habilités à acheter de l'or pur auprès de la Banque centrale de Tunisie pour le transformer en bijoux portant le poinçon garantissant leur titre. Par définition, la qualité d'artisan- bijoutier implique la possession d'un poinçon de maître légal pour garantir le titre des pièces et articles d'or qu'il fabrique. Les bijoutiers- commerçants se chargent de la vente des bijoux ainsi fabriqués. L'administration assure le contrôle de toutes ces opérations et ses services ont le pouvoir de procéder au poinçonnage légal.
Or, l'achat de l'or pur nécessite des capitaux et des fonds de réserve que les artisans bijoutiers tunisiens ne peuvent pas toujours avoir, à tout temps, de sorte que les commandes des bijoutiers- commerçants, dans le cadre d'un partenariat organisé et de l'entente réciproque sont propres à compenser cette difficulté.
Aussi, des bijoutiers que nous avons rencontrés réclament l'ajustement de la réglementation en vigueur en vue de libéraliser davantage le secteur et assouplir les procédures de contrôle et de garantie à travers le poinçonnage, notamment en direction des particuliers et des citoyens.
Les pièces et articles d'or qui ne portent pas la marque de garantie tunisienne n'ont pas une grande valeur marchande en Tunisie, bien qu'elles soient fabriquées en or titré.
Cet assouplissement contribue ainsi à revaloriser le rôle de l'or en tant qu'instrument de réserve et de placement, pour les citoyens une fois qu'ils sont rassurés de pouvoir garantir l'or qu'ils viendraient à acquérir, au moyen de la marque tunisienne officielle, quelle que soit son origine.

Une richesse nationale
Des expériences très concluantes ont été essayées, dans ce sens, au passé, notamment en 1985 et d'après nos interlocuteurs, elles ont été profitables aux citoyens, aux professionnels et à l'administration, puisque le poinçonnage est payant.
Beaucoup de citoyens aiment ainsi aller vendre leurs bijoux d'or à l'étranger, notamment dans certains pays arabes, croyant faire de bonnes affaires alors que le prix de l'or est, en réalité, partout le même. Certains citoyens vendent leurs bijoux à l'étranger et en achètent à leur place des bijoux locaux.
Selon nos interlocuteurs, l'assouplissement permettrait à cette quantité nationale d'or de rester dans le pays et de redynamiser l'activité et les opérations de vente et d'achat.
Déjà, le rachat des pièces et articles d'or en Tunisie s'est amélioré grâce à la hausse des prix mondiaux. L'or utilisé ( communément appelé l'or cassé) est ainsi racheté aujourd'hui à près de 27 dinars le gramme, contre 10 dinars , il n'y a pas longtemps, d'après quelques uns de nos interlocuteurs, de sorte qu'avec une bonne marge bénéficiaire de cinq à six dinars par gramme, il peut être réutilisé pour fabriquer de nouvelles pièces et de nouveaux bijoux pouvant être vendus à 32 ou 33 dinars le gramme, alors qu'avec un or pur acquis à plus de 32 dinars le gramme par les artisans bijoutiers, les articles d'or qui en sont fabriqués devraient être vendus à près de 40 dinars le gramme.
Quant à la hausse des prix mondiaux en elle-même et à ses répercussions réelles dans un contexte libéré, elle pourrait être atténuée par diverses astuces, comme en Egypte où les bijoutiers ont trouvé le moyen de la contourner, pour ainsi dire, en réduisant la quantité d'or utilisée dans la fabrication des bijoux sans modifier leurs formes et leurs allures générales, espérant, ainsi, conserver leur importante clientèle, mais surtout l'amour de l'or qui risque de s'éteindre.


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