Le Temps-Agences - Un kamikaze a fait exploser hier en début de soirée une voiture piégée dans le quartier chiite de Karradah, dans le centre de Bagdad, faisant au moins 26 morts -dont trois policiers- et 54 blessés, selon un nouveau bilan fourni par la police. Cet attentat suicide a été commis peu après le tir de deux obus de mortier sur la "zone verte", quartier fortifié de la capitale qui abrite les ministères et les ambassades. Alors qu'un épais nuage de fumée noire s'élevait le long de la rive orientale du Tigre, des échanges de tirs nourris ont éclaté à travers le centre de la capitale dans la foulée de l'explosion, notamment dans le quartier de Karradah. Tandis que les sirènes des véhicules de secours hurlaient dans la ville, une information diffusée par haut-parleurs aux personnels travaillant dans la zone verte annonçait en anglais: "il ne s'agit pas d'un exercice". L'explosion de la voiture piégée a détruit trois camionnettes, une dizaine de voitures, des dizaines de boutiques et le bureau de poste du quartier, selon des témoins. Deux heures plus tard, une autre déflagration violente a secoué le même quartier: la police dit avoir fait exploser une seconde voiture piégée -qui avait été auparavant neutralisée- avant que le kamikaze ne le fasse. A Baïaa, dans l'ouest de Bagdad, quatre personnes ont été tuées et 20 autres blessées hier par l'explosion d'une moto sur un marché très fréquenté du centre de Bagdad, apprend-on auprès de policiers. Parailleurs, L'ambassadeur américain en Irak, Zalmay Khalilzad, a confirmé hier la mort de cinq employés américains de la société de sécurité privée Blackwater, mardi à Bagdad, lors d'une attaque au cours de laquelle un hélicoptère a été abattu et un deuxième touché. Trois groupes armés sunnites, l'Armée islamique en Irak, Ansar Al-Sunna (lié à Al-Qaïda) et les brigades de la révolution de 1920, ont revendiqué séparément une attaque ayant provoqué la chute de l'hélicoptère. Des photographies de badges d'identité et de papiers appartenant à l'un des employés de Blackwater tués mardi, Arthur Laguna, né en 1954, ont été mis en ligne sur des sites jihadistes.