Tunis-le Temps : Dans cette affaire dont nous avons relaté les péripéties, il y a quelque temps, le juge d'instruction a classé le dossier sans suite, l'assassin souffrant de troubles mentaux s'étant avéré irresponsable. Rappelons que celui-ci travaillait dans une ferme à Djérissa. Le jour du drame, il s'en était pris subitement à son collègue, la victime en l'occurrence, qui était en train de cueillir des oignons. Sans aucune raison et sans crier gare, il s'est saisi subitement d'une pioche avec laquelle il lui asséna un violent coup à la jambe. Puis, il lui fracassa la tête avec la même pioche, alors qu'il était atterré et se tordait de douleur. Un autre travailleur qui se trouvait sur les lieux, voulut intervenir, avait failli subir le même sort que son collègue qui passa de vie à trépas, n'était-ce la présence d'esprit qu'il a eu de se sauver, le forcené déchaîné l'ayant poursuivi, toujours la pioche à la main. Selon ce témoin qui échappa à une mort certaine, l'auteur de ce carnage était dans un état second. Mais il prit la peine de transporter la victime hors des lieux du drame après l'avoir complètement défigurée avec sa pioche, pour l'abandonner près d'un oued. Puis il reprit le travail de la ferme, comme si de rien n'était, mais il a été tenu en respect par les voisins et les travailleurs de la ferme, avant l'arrivée des agents de la brigade criminelle qui l'avaient arrêté. Dans ses déclarations, l'auteur des faits n'était ni cohérent ni sensé. Il motiva sa réaction par le fait que la victime avait tué un scorpion. C'était pour lui un acte injuste et cruel. Il voulait lui donner une " bonne correction " de la même façon dont elle s'était prise pour tuer le scorpion... en lui fracassant la tête. Pour c'était une réaction normale, car " il vengeait la pauvre bête innocente " Simulait-il la démence ? Le juge d'instruction, avait mené une enquête minutieuse, en interrogeant l'entourage de l'accusé, sa famille ainsi que la famille de la victime. D'autre part, il soumit l'assassin à une expertise psychiatrique. La famille de celui-ci, ainsi que son entourage, étaient unanimes à déclarer qu'il avait un trouble du comportement. Ses parents souffraient depuis longtemps de voir leur fils constamment perturbé et redoutaient ses réactions inattendues. Ils avaient même, à un moment donné, attiré l'attention des autorités locales sur ce problème qui les préoccupait sérieusement et depuis un bon bout de temps. Quant au psychiatrique, il conclut qu'il souffrait de crises de démence, et qu'il n'était pas de ce fait accessible à une peine pénale. Devant tous ces éléments et surtout au vu du rapport d'expertise, l'accusé, déclaré irresponsable, a été confié à une institution psychiatrique où il recevra les soins appropriés.