L'ouverture sur l'extérieur n'implique pas uniquement le volet commercial des produits et services. Car celui-ci est un préalable et une base sur laquelle reposent les échanges mondiaux de la Tunisie. Des échanges qui n'ont cessé de progresser tant au niveau géographique (multiplication des régions partenaires aux accords), qu'à celui des termes d'échanges. Sur ce plan, l'objectif a été atteint. Mais un autre reste à réaliser : l'engagement dans un défi de mondialisation à une plus grande échelle. Il s'agit d' « un système bancaire et financier moderne et une option vers la convertibilité totale du dinar ». Depuis l'année 2006, un programme a été mis en place afin de concrétiser au fur et à mesure la libéralisation financière extérieure ainsi que l'orientation progressive vers la convertibilité du dinar. Il fallait préparer la structure économique et financière, ainsi que l'adoption de programmes opérationnels. De ce fait, et dans le cadre du processus de convertibilité totale du dinar, le lancement du marché des options de change par les autorités monétaires, y constitue une phase cruciale. Une disposition qui devrait apporter, à l'avenant, une amélioration sensible aux pratiques de gestion du risque de change par les entreprises tunisiennes. sans omettre le comportement des banques de la place en matière de confection des prix. Dans ce cadre, la banque tunisienne « Amen Bank » a organisé, hier à son siège social, son séminaire annuel portant sur « les options de change : opportunités et mode d'utilisation ». Cette rencontre annuelle, devenue une tradition incontournable, s'est articulée autour de quatre thèmes principaux. Il s'agit essentiellement de « la libéralisation de la gestion devises », thème abordé par M. Brahim Hajji, Directeur Général des études, des recherches et des statistiques à la BCT.. Et « les options de change : opportunités et mode pratique d'utilisation », thème abordé par M. Abdelaziz Mahjoub, Chef de Division des Opérations de Bourse à Amen Bank. Notamment, M. Ahmed El Karm, Vice-Prédient-Directeur Général d'Amen Bank, a fait part de plusieurs angles élémentaires qui définissent la libéralisation financière extérieure ainsi que la convertibilité du dinar tunisien. Pour sa part, M. Brahim Hajji a évoqué l'expérience de la Tunisie dans ce domaine et de son approche entamée depuis les années 90. Ainsi que des bienfaits de celle-ci reconnus par les résultats, les performances et la communauté internationale. En effet, la libéralisation du compte capital doit être entreprise dans le contexte réel du pays. Celle de la Tunisie est qualifiée de graduelle et progressive (elle suit 5 étapes), avec un arrêt après chaque étape pour dresser un bilan qui servira à mieux construire l'étape suivante. Par ailleurs, depuis 1992, des changements ont été opérés, tels que les opérations déléguées aux banques sans l'autorisation préalable de la BCT, tout comme les services de la dette extérieure. L'intérêt est d'accélérer le traitement du dossier client afin de gagner en compétitivité et d'améliorer la productivité au niveau des entreprises. Car les statistiques le montrent : la croissance du pays passe par la productivité qui y contribue à raison de 40%. C'est pour cela que plus de souplesse, plus de liberté, et plus de responsabilité, sont demandées pour l'amélioration continue de la productivité. Les débats ont été bien riches et fructueux sur plusieurs plans. Une fois encore, Amen Bank a su coordonner les compétences pour répondre aux différentes interrogations inhérentes au marché financier tunisien.